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Tracteurs autonomes

Deux étapes cruciales se profilent pour la robotique agricole


TNC le 06/09/2023 à 09:40
robotiqueinnovagri

Sur l'édition 2023 d'Innov-Agri, les robots sont de plus en plus nombreux.

Entre l’implication de l’État, à travers un grand Défi (un plan de développement sur 5 ans qui sera lancé le 22 septembre prochain) et le dévoilement lors du salon Agritechnica en novembre à Hanovre en Allemagne de Karl, le robot du constructeur Kuhn, l’avenir de la robotique agricole va connaître prochainement deux développements majeurs.

« L’une des grandes avancées dans le déploiement de la robotique, c’est le soutien de l’État, à travers un grand Défi de la robotique agricole », analyse, mardi 9 septembre lors du salon Innov-Agri, Stéphane Duran, responsable de projet chez RobAgri, l’association qui structure la filière robotique agricole et regroupe ses acteurs en France. Ce plan sur 5 ans sera signé le 22 septembre. « L’objectif, ce sont des robots plus adaptés dans les différentes filières, avec moins de travail au sol, des traitements localisés et précis, une économie d’énergie… »

Autre avancée majeure, le dévoilement, lors du salon Agritechnica, de Karl, le robot polyvalent concocté par les équipes de Kuhn. « Cela crédibilise toute la filière, c’est le grand évènement que l’on attendait, trépigne Christophe Aubé, le président de RobAgri. Kuhn est l’un des piliers de l’association. Qu’un grand constructeur fabrique un robot, cela prouve qu’il y a un business, une valeur ajoutée pour les agriculteurs et que tout ça n’est pas un truc absurde. Karl va ancrer le fait que la robotique n’est plus une option. »

L’implication de grands groupes pourrait aussi faciliter l’évolution de la législation. Dans le cadre de France Expérimentation, un dispositif interministériel qui doit permettre de lever des blocages juridiques entravant la réalisation de projets innovants, des expériences vont être menées pendant deux ans concernant le demi-tour sur des chemins ruraux et leur traversée par des robots, aujourd’hui interdits par la loi. « C’est une étape cruciale », juge Stéphane Duran. « Si la réglementation n’évolue pas, les grands constructeurs laisseront tomber, pronostique Christophe Aubé. Et ils ne prendront aucun risque car un seul accident pourrait faire tomber toute la filière. »