Fendt se lance dans les robots agricoles
Innovations et machinisme le 02/05/2016 à 08:25
Dans le cadre de son projet Ferme du futur, Fendt travaille sur le concept de robots agricoles Mars (Mobile Agricultural Robot Swarms). Travaillant en essaim, ils présentent de nombreux avantages.
Le principe du projet Mars, sur lequel planche Fendt dans le cadre de son projet Ferme du futur, est simple : les robots que la marque envisage de développer seront nombreux, mobiles et contrôlés par le cloud. Ils coopèreront de façon autonome, efficace et avec une grande précision, au sein d’un essaim de robots.
De conception simple, ils seront fiables et productifs. Même si l’un d’eux tombait en panne, les autres robots de l’essaim prendraient le relais et le travail serait effectué.
En outre, le faible poids de ces robots limiterait le compactage des sols. Et ils disposeraient d’une large fenêtre de travail pour effectuer des travaux de manière autonome tout au long de la journée. Ainsi, les avantages de cette innovation, encore à l’état de concept, semblent multiples et prometteurs.
Comment fonctionneraient les chantiers ? Il vous suffit de déposer une remorque logistique au bord d’une parcelle. Elle est utilisée pour déplacer les robots et stocker les semences et les produits. Mais elle a aussi pour fonction de supports d’antenne RTK, de stations de recharge des robots. Ces derniers disposent, chacun, de leur propre unité de semis et sont propulsés de manière électrique. Ils communiquent avec leurs congénères et la station logistique par cloud. La planification et la surveillance des travaux se font depuis une tablette. L’agriculteur peut alors se consacrer à l’organisation des chantiers.
Grâce à une documentation exacte sur chaque culture, les semences, les produits phytos et les engrais peuvent être appliqués de manière sélective, donc très économique. Ces petits robots n’ont pas besoin de beaucoup d’énergie pour se déplacer et les moteurs électriques exigent peu de maintenance.
Ces outils nécessitent une faible puissance de traction et produisent très peu de chaleur. Par ailleurs, le travail en essaim est très flexible car les tâches peuvent être effectuées soit par 1 soit par 100 robots en même temps. Les chantiers sont menés 24 h/24, sans interruption ni fatigue. De plus, chaque unité est indépendante et peut être remplacée en conséquence sur les opérations à accomplir.
Enfin, grâce à leur structure simple avec peu de capteurs et à leurs besoins énergétiques limités, les coûts d’investissement et de fonctionnement des robots ne sont pas élevés. D’autant qu’il est possible d’investir régulièrement pour en acquérir de nouveaux, sans creuser la trésorerie.
Certes, il ne s’agit pour l’instant que d’un concept, né dans la tête d’un ingénieur mais qui annonce peut-être ce que sera le machinisme agricole dans quelques années.