La « planète » agroalimentaire gravite pendant cinq jours près de Paris
AFP le 18/10/2024 à 10:38
Le salon international de l'alimentation Sial, qui entend jouer le rôle d'"éclaireur" pour l'industrie agroalimentaire, ouvre ses portes aux professionnels à partir de samedi près de Paris. Les organisateurs attendent plus de 285 000 visiteurs sur les cinq jours de l'événement, au parc des expositions Paris Nord Villepinte.
Présenté comme le plus grand salon professionnel alimentaire au monde, et le plus grand salon professionnel de France, Sial Paris est « au service du business » de la « planète food », décrit sa directrice, Audrey Ashworth. Quelque 7 500 exposants sont annoncés sur une surface équivalant à cent hypermarchés mis bout à bout.
S’y côtoieront start-up en quête de notoriété et d’argent frais, multinationales de premier plan ou encore entreprises de l’ombre fournissant des ingrédients aux industriels ou des produits quasi prêts à l’emploi aux restaurateurs.
Le président du Sial, Jean-François Loiseau, est aussi président d’un des principaux lobbies français du secteur, l’Ania. Dans un communiqué, l’organisation a déploré cette semaine que la France ait été « reléguée de la deuxième à la sixième place en moins de 20 ans (…) des grandes puissances exportatrices agricoles et agroalimentaires », et dénoncé la « lourdeur normative » comme un des « freins à l’export ».
La première édition du Sial a eu lieu à Paris il y a 60 ans, en 1964. Depuis, le salon se tient tous les deux ans à l’exception de l’édition de 2020, annulée en raison de l’épidémie de Covid-19. Soucieux de se poser en « éclaireur », à la pointe des tendances, le Sial récompense des innovations, comme une alternative au café à partir de graines de lupin torréfiées.
Parmi les milliers de candidatures au concours, le consultant Xavier Terlet a expliqué lors d’une conférence de presse avoir relevé des « goûts forts, puissants » avec notamment le gingembre, des « textures nouvelles » comme les effilochés, billes et bouchées, le « boom du sans alcool qu’on n’a plus honte de mettre sur la table ».
Il a aussi trouvé des « listes d’ingrédients beaucoup plus courtes », une offre végétale qui « essaie moins d’imiter de la viande » au profit de « plus de naturalité ».
Le secteur fait face à une pression croissante pour réduire le sel, les sucres, les additifs. Il est aussi pressé de limiter son impact sur la nature : éviter les ingrédients liés à la déforestation comme l’huile de palme, consommer moins d’eau et d’énergies fossiles, ou encore s’affranchir du plastique.