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L’AgriSima 2026 mise sur des rabais pour les exposants et du confort pour le public


TNC le 10/12/2024 à 17:00
AgriSima

Gaëtan Ménard, spécialiste de l'organisation de salons, présente la nouvelle organisation de l'AgriSima à Villepinte. (© TNC)

La nouvelle version du Sima revient aux fondamentaux et dévoile ses grandes lignes : plus de contenu, plus de convivialité et moins de dépenses pour les constructeurs.

« Le chemin n’a pas été facile. Le salon 2022 n’était pas à la hauteur de nos espérances. Il n’y a pas eu assez de visiteurs. La responsabilité en revient à l’organisateur. Et nous n’avons pas su réussir notre Everest, organiser le Sima 2024 », reconnaît Damien Dubrulle, le président d’Axema. Le syndicat des constructeurs a présenté ce mardi 10 décembre la nouvelle mouture du salon, désormais appelé AgriSima.

La grand-messe française du machinisme se tiendra en 2026, du 22 au 25 février, au Parc des Expositions de Villepinte. Il aura lieu, tous les deux ans, en même temps que le Salon international de l’agriculture, pour profiter d’une exposition médiatique maximale. La voilure a été réduite : il s’étalera sur 150 000 m² et le coût global sera raboté de 30 %. Il recentre également ses cibles : les grandes cultures et la polyculture-élevage. Il vise 200 000 visiteurs et 1 200 exposants.

Faire revenir les exposants

L’objectif est de repartir sur des bases saines, en attirant de nouveau les visiteurs et les exposants. Les inscriptions n’ont pas encore été lancées mais aucun grand nom du machinisme, même ceux qui avaient tourné le dos à l’édition 2024, n’a dit non lors des premières consultations.

« On leur faisait payer le chauffage ! 8 € le m²… Je n’avais jamais vu ça. Ça, c’est fini », s’étrangle Gaëtan Ménard, spécialiste des salons, cofondateur d’EspritMeuble, aux manettes de l’AgriSima avec Frédéric Bondoux, qui a notamment lancé le salon des ETA. Le prix de la location sera réduit de 20 % le m² pour les exposants (avec par exemple une ristourne de 50 % sur la moquette).

Les nouveautés… de l’Agritechnica

« Quand on met sur pied un salon, on est quand même payé par les marques, il ne faut jamais l’oublier. La communication les mettra également en valeur », souligne Gaëtan Ménard. « Nous avons besoin d’eux. 60 % des visiteurs viennent pour les nouveautés », abonde Frédéric Bondoux.

Conscient de son rang dans la hiérarchie actuelle des salons dédiés au machinisme, l’AgriSima ne s’attend pas à bénéficier des dernières exclusivités. Il compte mettre en avant les machines dévoilées 3 mois plus tôt à l’Agritechnica. « C’est ce que l’on fait au salon des ETA et cela fonctionne très bien », explique Frédéric Bondoux. « Il faut éviter de se mettre en frontal avec d’autres évènements, c’est périlleux. Le gros marché industriel, c’est l’Allemagne et l’Agritechnica. Les composants sont en Italie, avec l’Eima », avance Gaëtan Ménard.

La convivialité avant tout

Le Sedima, le syndicat des concessionnaires, et la FNEDT, la fédération des ETA, sont de la partie, pour évoquer « tous les maillons de la chaîne du machinisme ».

Si les constructeurs jouent le jeu, reste ensuite à attirer les visiteurs, échaudés par une édition 2022 où s’acheter un sandwich virait vite à la foire d’empoigne. Un accueil spécifique sera déployé à la gare RER de Roissy Charles de Gaulle, un café sera servi entre 7 et 9 heures, des animations et moments de détente auront lieu chaque soir entre 18 et 20 heures… « C’est aussi dans ces moments-là que l’on crée des relations et qu’on fait du business », assure Gaëtan Ménard.

Une restauration enfin à la hauteur

Quant à la restauration, une offre variée et conséquente sera mise en place, en mettant en valeur les terroirs, avec pour modèle culinaire ultime le Sommet de l’élevage, où l’on peut s’offrir une truffade ou un aligot entre deux grands tractoristes.

Sans renier son ambition, le Sima renaît avec plus de pragmatisme et plus de proximité avec le terrain et ceux qui le font vivre, les visiteurs et les constructeurs. « Si on ne peut pas réaliser un salon d’envergure dans le secteur du machinisme en France, qui reste le 1er pays agricole d’Europe, je ne vois pas où on peut le faire ! » conclut Gaëtan Ménard.