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Normandie

Rassemblement de soutien après l’incendie de trois poulaillers dans l’Orne


AFP le 18/09/2019 à 11:19

Une soixantaine d'agriculteurs se sont rassemblés mardi à Normandel (Orne) devant les bâtiments incendiés d'un élevage de poulets, sur lesquels avaient été tagués « assassins » et « camp de la mort », a constaté un correspondant de l'AFP.

La préfète de l’Orne, plusieurs parlementaires et élus locaux se sont également joints à ce rassemblement de soutien. L’ incendie s’est déclenché à 02h30 mardi matin dans trois bâtiments vides, en attente de poussins. « J’ai été réveillé par les aboiements de mon chien (…) j’ai aperçu tout en feu. J’ai appelé les pompiers aussitôt mais y avait plus rien à faire », a raconté l’éleveur Emmanuel Prévost, se disant « anéanti » d’avoir « tout perdu en une nuit ». Des inscriptions « Assassins » et « Camp de la mort » avaient été peintes en noir sur les bâtiments incendiés. « Malgré les bonnes pratiques qu’on peut mettre en place dans nos élevages, on est toujours la cible de mouvements anti-spécistes », a regretté Alexis Graindorge, président des Jeunes Agriculteurs (JA) de l’Orne. « C’est pas la première fois que des gens s’introduisent dans des élevages mais c’est la première fois qu’ils vont aussi loin », a-t-il ajouté. « Ce qui peut se passer après j’en ai aucune idée mais ça m’inquiète beaucoup. »

« Cet acte d’une extrême violence est rendu encore plus insupportable par des signes évidents d’une préméditation méticuleuse, ce qui accentue la détresse de l’éleveur et le sentiment d’angoisse de l’ensemble de la profession », dénoncent les syndicats agricoles JA et FNSEA dans un communiqué. « Le sentiment d’impunité n’a que trop duré. Nous demandons que la justice condamne ces actes et prononce des sanctions suffisamment dissuasives. L’impact économique et humain menace une profession tout entière ! Mais nous refusons de céder au climat de terreur que certains veulent imposer », ajoutent-ils.