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Communication

Terre de liens interroge la société : « Sans paysans, on fait comment ? »


TNC le 23/11/2021 à 15:33
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L'association Terre de liens a initié, le 15 novembre, la campagne de communication "Sans paysans, on fait comment ?", sur son site internet et à la radio. Objectif : inciter à l'adhésion et au don, afin de faciliter la transmission/reprise de foncier et de fermes. Pour porter son message, elle a choisi Guillaume Canet, très engagé dans la défense du monde agricole depuis son rôle dans le film "Au nom de la terre".

Chaque semaine, 100 fermes disparaissent en France, soit 44 000 ha/an de perdu pour l’agriculture et près de 1,9 million d’exploitations en moins depuis 1960. Des chiffres qui alarment Terre de liens, d’autant que d’ici 10 ans, la moitié des agriculteurs partiront à la retraite.

Créée il y a près de 20 ans, l’association s’efforce de préserver les terres agricoles et de faciliter leur transmission à des jeunes agriculteurs s’installant en agriculture biologique (93 % des exploitations acquises par Terre de liens sont labellisées, 7 % sont en conversion), appuyée dans ses missions par une fondation et une foncière mises en place depuis. 7 000 ha ont été ainsi protégés, ayant permis l’installation de 150 producteurs. Mais face à l’ampleur de la tâche pour limiter la perte de foncier agricole, Terre de liens a lancé la semaine dernière une opération de communication au titre aussi clair que percutant : « Sans paysans, on fait comment ? ». 

Diffusée sur le son site web terredeliens.org et sur les stations du groupe Radio France (France Inter, France Info, France Bleu…), elle vise à encourager les adhésions et les dons. Et pour toucher le plus grand nombre de personnes et avoir plus de poids auprès du grand public, son ambassadeur n’est autre que l’acteur Guillaume Canet, fervent défenseur du monde agricole depuis son rôle dans le film d’Édouard Bergeon Au nom de la terre. Partenaire de la campagne, il prête notamment sa voix sur les ondes.

Découvrez la vidéo de promotion de l’opération « Sans paysans, on fait comment », publiée sur Youtube, Facebook, Twitter :

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Elle raconte une belle histoire de transmission agricole entre Alain et ses trois jeunes successeurs, sur la ferme de Salelles-Rieucros dans l’Aveyron : Léa, Nino et Ghislain. L’agriculteur ne voulait pas que son exploitation « soit démantelée pour en agrandir d’autres ». Il tenait également qu’elle reste en agriculture biologique. « Être paysan, c’est un très beau métier, c’est pour ça que je l’ai choisi. Aujourd’hui, je suis satisfait car j’ai eu l’envie de transmettre et c’est chose faite », insiste-t-il.

« Comme de nombreux jeunes qui souhaitent s’installer en agriculture aujourd’hui », Léa, Nino et Ghislain n’avaient pas les moyens financiers suffisants. Pour beaucoup, « c’est très difficile d’accéder aux terres agricoles », témoignent-ils. « Sans Terre de liens pour sécuriser le foncier (via l’achat des parcelles et des bâtiments pour les louer aux repreneurs), on n’aurait pas pu prendre la relève tous les trois ensemble. » « Savoir que des citoyens, qu’on ne connaît même pas, ont mis de l’argent pour qu’on puisse exercer ce métier qu’on adore, c’est hyper motivant », concluent-ils.