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Un robot de traite reconditionné pour limiter l’investissement


TNC le 19/02/2025 à 10:37
robot-A4

Le robot reconditionné est vendu avec une garantie d'un an, comme un modèle neuf. (© TNC)

Le marché de l'occasion semble porteur pour Lely : la demande en robots de traite reconditionnés ne cesse de croître. Une belle opportunité pour les éleveurs qui souhaitent passer le cap de la robotisation tout en limitant l'investissement...

Avec une volonté de la part des éleveurs de renouveler leur matériel, Lely reconditionne de plus en plus de robots de traite (cela représente actuellement 20 % de l’activité et ça continue de croitre). Laurent Kukla, technico-commercial de la marque depuis 18 ans explique : « Pour l’instant, on reprend les robots de traite A4 (les A3 et A2 ne sont pas reconditionnés, il partent à la féraille), mais on commence aussi à avoir de la demande sur des A5. Il y a des éleveurs qui les renouvellent lorsqu’ils sont amortis. » Dans tous les cas, le commercial l’affirme : « Quand on nous contacte pour reprendre un robot, c’est toujours pour le renouveler, on a aucun arrêt. » Le matériel est alors reconditionné et revendu.

Compter 120 000 € pour un robot de traite reconditionné

Suivant des élevages dans le secteur Pas-de-Calais/Somme (pour le Lely Center de Raillencourt-Sainte-Olle près de Cambrai), Laurent Kukla a vendu l’an dernier une petite dizaine de modèles A4 reconditionnés. Pour le prix, il faut compter entre 120 000 et 140 000 € installation comprise (un peu moins si l’exploitation est déjà équipée en robots car l’installation sera simplifiée). Un tarif propre à ce Center bien-sûr, mais pour le commercial, « c’est une belle oportunité pour quelqu’un qui songe au robot de traite mais que le prix rebute ». À titre de comparaison, pour un modèle A5 neuf il faudra compter un peu moins de 200 000 €.

« Lorsqu’on reprend un robot en ferme, on le désosse entière au Center pour tester chaque composant. On change ce qui ne fonctionne plus ou plus très bien. Puis l’outil est revendu avec une garantie sur toutes les pièces, équivalente à celle d’un neuf. En ce qui concerne le contrat de maintenance, on est sur les mêmes tarifs qu’on soit sur un robot reconditionné ou un neuf. »

Quid de la disponibilité des pièces ?

Avec près de 20 ans de carrière chez Lely, Laurent Kukla en a vendu des robots (environ 1 par semaine ces dernières années !). Mais il témoigne aussi : « Sur notre secteur, on a encore pas mal de vieux modèles. J’ai quelques clients qui sont toujours équipés en A2 et ça tourne comme ailleurs ! ».

Ce qui inquiète un peu plus en fermes, c’est la disponibilité des pièces. Mais le commercial se veut rassurant : « Pour les A2 que je cite par exemple, on arrive encore à dépanner nos éleveurs, même si la garantie pièces de Lely s’est terminée en 2020. » Soit 28 ans après la sortie du premier modèle de la gamme tout de même…

Interrogé à ce sujet, Lely France complète : « La garantie pièces correspond à un engagement entre notre entreprise et notre réseau de distribution concernant la disponibilité de toutes les pièces nécessaires au bon fonctionnement et à la maintenance de nos robots. Cette garantie est cependant limitée par l’arrêt de la production de certaines pièces considérées comme obsolètes par nos fournisseurs. Face à cette situation, chaque Lely Center peut adopter ses propres stratégies, comme le stockage de pièces spécifiques ou le remplacement par des composants issus de modèles plus récents lorsque cela est possible. Nous restons néanmoins confiants et accompagnons activement notre réseau ainsi que leurs clients dans ces évolutions, en toute transparence. »

En ce qui concerne le modèle de robot A3, la garantie pièces prendra fin au 1er janvier 2026. Lely n’a en revanche rien annoncé pour le A4, ce qui lui laisse encore de beaux jours devant lui… D’autant plus que la plupart des pièces des modèles A3, A4 et A5 sont ressemblantes et compatibles entre elles. Quant aux techniciens qui font la maintenance dans les fermes, ils sont tous formés sur les robots A4 et A5. Pour les autres modèles, « ce sont les anciens qui interviennent et qui montrent aux jeunes », assure Laurent Kukla.