Agri-Mutuel > Cotations > Blé tendre
Marché physique - Cours du 22/11/2024
Place - Qualité
Dernier cours
Cours précédent
Variation
Graphique
Place - Qualité
Rouen - Standard
Dernier cours
Cours précédent
21/11/2024 221.25 €/t
Variation
0.5 €/t
Marché à terme 15 min différé
Analyse blé tendre - Hebdo
Tensions en mer Noire et hausse des prix
Les cours du blé se redressent face aux risques liés à la guerre en Ukraine. Le manque de débouchés pour l'origine France et des conditions climatiques favorables en Russie et aux États-Unis limitent toutefois le mouvement.
Les cours du blé ont enregistré un net regain ces derniers jours sur le physique français et le marché à terme européen, face à un nouveau regain d’inquiétudes concernant le conflit ukrainien et son impact sur les flux logistiques en mer Noire. L’Ukraine a en effet frappé la Russie avec des missiles longue portée en début de semaine, après que Washington a autorisé leur utilisation le week-end dernier. Les conséquences incertaines de cette nouvelle escalade ajoutent, de fait, à l’incertitude du marché et intègrent une nouvelle prime de risque dans les cours.
La tendance reste toutefois ralentie par un manque de compétitivité de l’origine France à l’international, malgré un petit regain d’affaires rapporté ces derniers jours à la faveur de la récente chute de la parité eurodollar. L’activité portuaire est en effet extrêmement faible depuis le début de la campagne, et FranceAgriMer a encore réduit de 100 kt son objectif d’exportations vers les pays tiers dans son dernier bilan mensuel, à 3,9 Mt, contre 10,2 Mt l’an dernier.
Sur le marché intérieur, la demande de la meunerie reste cependant présente et se heurte toujours à des problèmes de qualité et à la réticence des producteurs à se placer à la vente. Les qualités fourragères trouvent quant à elles des débouchés sur l’intérieur ainsi qu’en Belgique et en Hollande. Le retour d’un climat humide et froid dans l’Hexagone suscite par ailleurs quelques inquiétudes, tandis que les semis et les levées accusent encore un retard notable.
En Russie ainsi qu’aux États-Unis en revanche, les conditions météo restent favorables et écartent pour le moment les inquiétudes sur la prochaine récolte. L’USDA a d’ailleurs relevé de cinq points ses notations de blé d’hiver « bon à excellent » dans son dernier Crop Progress hebdomadaire, à 49 %, contre 48 % l’an dernier à la même période.
Analyse international
Le blé US monte face aux craintes en mer Noire
Les prix du blé gagnent en fermeté face à la nouvelle escalade du conflit ukrainien. Les conditions climatiques dans l'hémisphère Nord freine cependant le mouvement.
Les cours du blé se sont ressaisis ces derniers jours à Chicago, dans un contexte de vif regain des craintes concernant le conflit en mer Noire. Washington a en effet autorisé à l’Ukraine l’utilisation de missiles longue portée pour frapper la Russie, et de premières attaques ont d’ores et déjà été rapportées par les autorités des deux pays. Le risque d’une perturbation des flux commerciaux dans la région et de nouvelles escalades reprend ainsi de l’ampleur et se répercute sur les primes de risque.
La tendance reste cependant ralentie par des conditions climatiques favorables en Russie et aux États-Unis. SovEcon a d’ailleurs relevé de 1,5 Mt sa projection de récolte russe en 2025, à 81,6 Mt, soit un volume proche de la moisson enregistrée cette année. De son côté, l’USDA a réhaussé de cinq points ses notations de blé d’hiver « bon à excellent » dans son dernier Crop Progress hebdomadaire, à 49 % (48 % l’an dernier).
Les prix du maïs et du complexe soja restent quant à eux sous pression face à la perspective du retour de Donald Trump à la Maison Blanche et d’une probable détérioration des relations commerciales sino-américaine. L’impact de la future politique Us sur l’industrie des biocarburants inquiète également le marché. La production hebdomadaire d’éthanol aux États-Unis a toutefois atteint un nouveau record historique la semaine dernière (1,113 million de barils par jour), tandis que la trituration mensuelle de soja a, elle aussi, atteint un sommet historique en octobre dernier (200 millions de boisseaux), selon la Nopa.