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Marché physique - Cours du 07/04/2025
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Rouen - Standard
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04/04/2025 212.5 €/t
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2.5 €/t
Marché à terme 15 min différé
Analyse blé tendre - Hebdo
Le blé peine encore à se relancer
Les cours du blé se sont montrés hésitants, tiraillés entre des débouchés encore très faibles pour l'origine France et une reprise du marché américain.
Les prix du blé ont évolué sans tendance claire la semaine passée sur le physique français et le marché à terme européen. La tendance a cependant profité d’un sursaut des cotations outre-Atlantique pour retrouver le chemin de la hausse ces derniers jours, après que l’USDA a annoncé anticiper des surfaces américaines en net retrait par rapport à l’an dernier et au plus bas depuis cinq ans. Les pluies annoncées dans le Midwest ont par ailleurs certes pu rassurer, mais les cultures d’hiver souffrent encore d’un déficit hydrique notable.
L’USDA a d’ailleurs aussi réduit de quatre points ses notations de blé d’hiver « bon à excellent » dans l’Oklahoma cette semaine (33 %). En France également, le manque de pluies commence à susciter quelques préoccupations, mais des apports bénéfiques sont désormais annoncés à la mi-avril et devraient aider au bon développement des cultures. FranceAgriMer a en outre encore maintenu à 74 % ses notations de blé tendre « bon à très bon » dans son dernier rapport Céré’Obs hebdomadaire, contre 66 % l’an dernier.
En Russie et en Ukraine, les conditions climatiques se sont de surcroît très nettement améliorées ces dernières semaines et ont ainsi apaisé les craintes concernant la moisson 2025 dans le bassin mer Noire. Dans le même temps, la campagne 24/25 se poursuit sur des rythmes d’exportations encore très faibles en France, notamment en qualité meunière, malgré une demande marocaine, subsaharienne et intracommunautaire qui est venue quelque peu dynamiser les programmes de chargement ces dernières semaines. Sur l’intérieur et sur le portuaire, le blé fourrager trouve en revanche de nombreux débouchés.
Analyse international
La baisse des surfaces de blé aux US fait monter les prix à Chicago
L'annonce d'une nette réduction des surfaces américaines de blé cette année a motivé un regain des cours outre-Atlantique.
Les cours des céréales sont repartis à la hausse ces derniers jours à Chicago, poussés notamment par un net raffermissement du blé. L’USDA a en effet annoncé estimer à 45,35 millions d’acres seulement les surfaces américaines cette année, soit un assolement nettement inférieur aux projections des analystes et au plus bas depuis cinq ans. Les surfaces de maïs ont en revanche été annoncées en nette hausse et dans la fourchette haute des attentes, mais ces chiffres avaient déjà été intégrés dans les prix, et la baisse des stocks trimestriels au 1er mars a, finalement, motivé un petit regain de la graine jaune.
Les surfaces de soja ont, de leur côté, été annoncées en retrait par rapport à l’an dernier. Le complexe soja a par ailleurs profité d’une petite flambée des cours de l’huile en début de semaine, après que la coalition formée par les industriels pétroliers et les fabricants de biocarburants a rencontré l’EPA afin de demander une augmentation drastique des mandats d’incorporation aux États-Unis. Les prix de l’huile gagnent également en fermeté en réaction aux droits d’importation imposés sur les importations canadiennes, qui devraient de fait augmenter la consommation domestique aux États-Unis.
Ce contexte de guerres commerciales tous azimuts et les revirements incessants de Donald Trump continuent toutefois de plomber la tendance outre-Atlantique. Les ventes américaines de céréales et de soja à l’international marquent d’ailleurs à nouveau le pas outre-Atlantique, tandis que la concurrence du soja et du maïs sud-américains s’imposent progressivement à l’international.