Colza

Un marché mis sous pression

Les prix du colza cèdent à nouveau face à la concurrence canadienne et australienne, tandis que la trituration européenne marque le pas.

Les cours du colza ont subi une forte pression cette semaine sur le physique français et le marché à terme européen. La concurrence des origines canadiennes et australiennes gagne en effet en compétitivité et en intensité. Des chargements de canola canadien ont en effet été enregistré ces dernières semaines dans les ports français, tandis que l’Australie a démarré sa campagne commerciale sur un rythme d’exportations records, dont une très large partie est destinée au marché communautaire.

Le risque d’une guerre commerciale américaine avec le Canada reste par ailleurs présent, avec une menace de mise en place d’une taxe de 25 % dès ce 1^er février. Un tel tarif provoquerait de fait un déport des exportations canadiennes vers le marché communautaire et un regain supplémentaire de compétitivité de cette origine sur la scène internationale. Les importations européennes de colza s’établissent en outre déjà à 3,6 Mt depuis le 1^er juillet dernier, soit une progression de 200 kt par rapport à l’an dernier.

Dans le même temps, la trituration européenne reste limitée, avec 1,5 Mt seulement enregistré en décembre dernier par Fediol, contre 1,75 Mt l’an dernier à la même période. La décision de l’Argentine de réduire nettement ses taxes à l’exportation sur la fève, l’huile et le tourteau de soja a en outre pesé sur l’ensemble des graines riches en huile, tandis que les cartes météo annoncent désormais un climat un peu plus favorable en Amérique du Sud durant les prochaines semaines.

Les cours du colza sur la prochaine récolte tendent en revanche à se stabiliser, compte tenu d’inquiétudes grandissantes concernant le potentiel de production en Europe de l’Ouest.