Orge

Une baisse de prix significative

Les prix de l'orge subissent le déclin généralisé du complexe céréalier, dans un contexte de demande restreinte.

Les cours de l’orge ont rapidement reculé cette semaine sur le physique français, au sein d’un complexe céréalier malmené par l’envolée de la parité eurodollar sur des sommets de plus de trois ans, défavorable à la compétitivité des origines européennes. Sur le plan des fondamentaux, l’orge fait en outre face à une demande réduite sur l’ancienne récolte et à des incertitudes encore trop marquées concernant la prochaine moisson pour motiver des positionnements, côté vendeur comme acheteur.

L’activité portuaire a cependant retrouvé un peu d’animation avec des chargements notables à destination du Maroc et du Moyen-Orient, toutefois insuffisante pour résorber la décote du rendu Rouen face au blé Euronext. Sur l’intérieur, un regain de compétitivité de l’orge dans les rations animales est par ailleurs à relever. Les quelques craintes concernant le manque de pluies depuis l’arrivée du printemps s’apaisent quant à elles rapidement avec l’arrivée de précipitations conséquentes dans l’ensemble de l’Hexagone.

FranceAgriMer a d’ailleurs remonté d’un point ses notations d’orge d’hiver « bonne à très bonne » dans sa dernière publication hebdomadaire, à 72 %, contre 67 % l’an dernier à la même période. Les notations des variétés de printemps ont en revanche été abaissées de deux points, à 84 % (60 % l’an dernier). Agreste a de son côté relevé de 12 khas son estimation de surfaces d’orge d’hiver cette année, à 1,22 Mha, contre 1,25 Mha l’an dernier. Les surfaces d’orge de printemps sont quant à elles annoncées en retrait de 44 khas par rapport à l’an dernier, à 520 khas.