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Gouvernance de l'océan

52 ONG appellent Paris à agir « avant d’aller donner des leçons au monde »


AFP le 08/06/2024 à 12:05

A un an d'une Conférence des Nations unies pour l'Océan à Nice, 52 ONG estiment que le gouvernement n'a pas « la crédibilité requise » pour accueillir ce sommet et l'appellent, dans une tribune publiée samedi dans Libération, à interdire par exemple le chalutage dans les zones protégées.

« Notre politique de protection de nos eaux est vide », écrivent les signataires du texte parmi lesquels Bloom, les Amis de la Terre et la Ligue de protection des oiseaux. « Moins de 0,1 % » des eaux du pays, deuxième espace maritime mondial, sont protégées « selon les standards scientifiques et conformément aux recommandations internationales », y affirment-ils.

La France, « qui n’a de cesse de protéger les lobbys de la pêche plutôt que l’océan », doit « faire preuve de cohérence avant d’aller donner des leçons au reste du monde », exhorte la tribune.

Le texte met en avant trois mesures de nature à « marquer un tournant par rapport au statu quo mortifère promu aujourd’hui », à commencer par « l’interdiction du chalutage dans les aires marines dites protégées ». Les ONG défendent aussi « la protection des écosystèmes et des pêcheurs côtiers en excluant les méga-chalutiers de la bande côtière ». Elles proposent également de rediriger les aides versées aux chalutiers français pour acheter du carburant « vers la transition sociale et écologique de la pêche ».

La France coorganise, avec le Costa Rica, la troisième Conférence des Nations unies pour l’océan (UNOC 3) en juin 2025 à Nice.

A l’occasion d’une rencontre de préparation vendredi et samedi au Costa Rica, le président français Emmanuel Macron a, dans un message vidéo, présenté le sommet comme « un moment fondateur pour la gouvernance de l’océan ».