Accéder au contenu principal
Moisson 2023

« Net rebond pour les cultures d’hiver, à l’exception du blé dur » selon Agreste


TNC le 11/07/2023 à 18:45
Moisson

Le service statistique du ministère de l'agriculture met à jour ses estimations de productions au 1er juillet 2023.

Avec les récoltes en cours, Agreste vient d'actualiser ses évaluations pour la moisson 2023. Le service statistique du ministère de l'agriculture mise sur un  net rebond des productions pour les cultures d'hiver, à l'exception du blé dur. Celui-ci enregistre, en effet, un nouveau recul de sa sole cette année...

D’après les données au 1er juillet, Agreste évalue « la production de blé tendre 2023 à 35,0 millions de tonnes (Mt), contre 33,7 Mt en 2022. Celle d’orges est estimée à 11,9 Mt, dont 9,2 Mt d’orges d’hiver – en hausse par rapport à 2022 (8,5 Mt) – et 2,8 Mt d’orges de printemps – en baisse par rapport à 2022 (2,9 Mt) ».

Avec 1,8 Mt, le triticale pourrait bien décrocher « un record de production depuis 2015 (+ 8 % par rapport à 2022 et + 15, 6 % par rapport à la moyenne 2018-2022. Le rendement, estimé à 51,7 q/ha, serait en hausse de 7,6 % par rapport à 2022. Comme celui du blé tendre, le rendement du triticale diminuerait dans les régions du Nord où il était très élevé en 2022, tandis qu’il augmenterait dans les autres régions, notamment en Nouvelle Aquitaine (+ 5,0 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 27,9 %) ».

La plus faible production de blé dur depuis 2003 »

En revanche, « la production de blé dur, estimée à 1,3 Mt, diminuerait par rapport à 2022 (- 3,6 %) et, plus encore, par rapport à la moyenne 2018-2022 (- 14,9 %). Avec la récolte 2020 (1,3 Mt), le millésime 2023 serait donc le plus faible depuis 2003. La baisse de la production est liée à celle des surfaces. Avec 242 000 ha, elles diminuent à nouveau : – 5,0 % par rapport à 2022 et – 14,1 % par rapport à la moyenne 2018-2022. Il faut remonter à 1995 pour trouver un niveau de surfaces inférieur », explique le service statistique du ministère de l’agriculture.

« Le rendement serait de 54,0 q/ha, en légère hausse par rapport à 2022 (+1,4 %) et quasi-stable par rapport à la moyenne 2018-2022 (- 0,9 %). Il est en hausse par rapport à 2022 en Occitanie (+ 2,3 %) mais en baisse en Centre-Val de Loire (- 1,9 %). Par rapport à la moyenne 2018-2022, la production de blé dur diminuerait nettement dans ces deux régions les plus productrices : – 18,7 % en Occitanie et – 15,8 % en Centre-Val de Loire. En Paca, région qui concentre 6 % de la récolte française de blé dur en 2023 contre 13 % en 2003, la production diminuerait de 57 % en 20 ans, en lien avec l’intensification du déficit hydrique ».  

Estimations des rendements et des surfaces de blé dur 2023 par rapport à la moyenne 2018-2022. ( © Agreste)

Hausse de la production de colza portée par les surfaces

Du côté des protéagineux, « la productionest estimée à 0,82 Mt, soit 11,6 % de plus qu’en 2022, en lien avec la hausse conjointe des surfaces (+ 4,1 %) et du rendement (+ 7,2 %). Le rendement moyen augmente aussi bien pour le pois protéagineux (+ 7,8 %, à 33,4 q/ha) que pour la féverole (+ 4,6 %, à 24,2 q/ha). En Nouvelle-Aquitaine, où la récolte de protéagineux est la plus importante, le rendement augmenterait de 24,3 % par rapport à 2022, entraînant une hausse de la production de 29,9 % ». 

La production de colza est également évaluée en hausse (4,6 Mt), et ce, pour la troisième campagne consécutive, « en lien avec la forte hausse des surfaces (+ 120 000 hectares par rapport à 2022) et malgré la baisse du rendement (- 2,4 q/ha) ».