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C’est la première fois depuis 1995 qu’il y a si peu de blé dur disponible en France


TNC le 20/12/2024 à 16:00
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FranceAgriMer évalue la production nationale à 1,217 Mt en 2024, soit une baisse de 7 % par rapport à 2023. (© Andrey Milkin, AdobeStock)

À 1,459 Mt d’après la dernière estimation de FranceAgriMer, le volume de blé dur disponible pour le marché est au plus bas depuis la campagne 1995/96. Ce sont surtout les exportations qui devraient en pâtir, avec une chute de 35 % par rapport à 2023/24.

Quel bilan de marché pour le blé dur français sur la campagne de commercialisation 2024/25 ? Dans son estimation du mois de décembre, FranceAgriMer évalue la production nationale à 1,217 Mt en 2024, soit une baisse de 7 % par rapport à 2023.

En cause : la baisse tendancielle des surfaces cultivées en blé dur ces dernières années, et la météo catastrophique tout au long de la campagne. « Les conséquences (des pluies) sur les volumes de blé dur collectés et la qualité sont très variables à l’échelle du territoire », expliquent ainsi FranceAgriMer et Arvalis.

La collecte, c’est-à-dire la production commercialisée, est donc logiquement estimée en retrait, elle aussi : 1,154 Mt, soit une baisse de 8 % par rapport à 2023.

Avec aussi un repli du stock initial et des importations, le volume de blé dur disponible pour la campagne de commercialisation 2024/25 baisse de 17 % par rapport à la campagne passée, à 1,459 Mt. C’est son plus bas niveau depuis la campagne 1995/96 (à 1,356 t).

En face de ces disponibilités, FranceAgriMer évalue pour l’instant à 1,316 Mt le volume de blé dur français qui sera utilisé par le marché sur 2024/25, une baisse de 18 % par rapport à 2023/24.

Les utilisations par le marché français, surtout l’industrie semoulière pour la fabrication des pâtes alimentaires et du couscous, resteraient globalement stables par rapport aux campagnes passées, et même en hausse de 8 % par rapport à 2023/24.

C’est du côté de l’export que va se faire l’ajustement. Là, les utilisations du blé dur français sont attendues en chute libre : — 35 % d’une campagne sur l’autre, aussi bien vers les pays de l’UE (à 560 000 t) qu’au-delà (90 000 t attendus vers les pays tiers).

D’après ces estimations, le volume de blé dur français exporté sur 2024/25 (650 000 t donc) serait le plus bas depuis la campagne 1997/98 (519 000 t).

Sur les quatre premiers mois de la campagne de commercialisation 2024/25 (entre début juillet et fin octobre), la France a exporté 261 552 t de blé dur, soit 40 % de cet objectif. Plus de la moitié des expéditions se sont faites vers l’Italie, l’Allemagne et les Pays-Bas.