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Exports français de céréales : un record en 2023 et des axes de développement


TNC le 22/10/2024 à 11:41
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Malgré une forte baisse des volumes en 2023, les exports français de céréales permettent au secteur de dégager son deuxième meilleur solde commercial des dix dernières années. (© Elena, AdobeStock)

La France a enregistré en 2023 son second meilleur solde commercial céréalier des dix dernières années. Pour 2025, Business France recommande à la filière de prospecter les marchés qui émergent en Afrique de l’Ouest et en Asie.

Le solde commercial français des céréales a été record en 2023, malgré la baisse des exportations, note Intercéréales dans un livre blanc intitulé « Agro, où exporter en 2025 ? », édité par Business France et le ministère de l’agriculture pour « encourager et soutenir le développement des entreprises agricoles et agroalimentaires françaises à l’export ».

Si les exports français de céréales ont baissé d’environ 30 % en volume entre 2022 et 2023, ils permettent à la France d’enregistrer le deuxième meilleur solde commercial des dix dernières années après 2022, avec une valeur exportée de 7,8 milliards d’euros.

Ce sont surtout la Belgique (16 %), la Chine (15 %) et l’Espagne (11 %) qui ont acheté des céréales françaises. À noter aussi : une hausse des volumes exportés en Afrique de l’Ouest, notamment en blé tendre.

Le retour de l’Ukraine sur le marché mondial a réduit les exports français vers l’Europe, précise Intercéréales, tandis que le renforcement des relations avec le Maroc a relancé les expéditions vers ce pays en 2023. La Mauritanie est de son côté « un marché à surveiller, car l’augmentation des moulins pourrait accroître la demande en blé tendre dans les années à venir ».

Pour 2025, l’équipe de Business France recommande de se pencher sur les nouvelles opportunités qui émergent en Afrique de l’Ouest et en Asie, soulignant « la demande croissante en Chine, au Vietnam, au Sénégal et en Côte-d’Ivoire ».

Elle incite la filière à développer les partenariats avec des entreprises françaises de transformation à l’étranger, de façon à « exporter des grains bruts à transformer localement, comme les orges brassicoles vers l’Amérique du Sud ».

Et rappelle ce qui donne aux céréales françaises un avantage concurrentiel apprécié des clients européens : normes sanitaires élevées, traçabilité, transparence, labellisation ou encore suppression des insecticides de stockage.