La culture de pommes de terre reste « chère et risquée », rappelle le NEPG
TNC le 04/12/2024 à 10:30
Si les producteurs de pommes de terre ont globalement été chanceux avec la météo d’octobre et novembre, qui a permis de terminer les récoltes dans des conditions correctes, cette culture fait face à des augmentations de coûts de production et à la disparition de matières actives, alerte le NEPG, Groupe des producteurs de pomme de terre du Nord-Ouest européen.
Malgré quelques difficultés, avec certains arrachages réalisés dans de mauvaises conditions, la qualité générale de la récolte 2024 de pommes de terre est bonne, « avec des poids sous eau et des longueurs suffisamment élevés », estime le NEPG. Les rendements dans la zone (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas) s’avèrent hétérogènes, allant de moins de 20 t/ha à 70 t/ha, en lien avec les dates de plantation.
Des coûts de production plus élevés
Si la production totale de la zone a augmenté de 6,9 %, passant à 24,6 Mt (+ 1,6 Mt), parallèlement à l’augmentation des besoins de l’industrie, les rendements, à 43,8 t/ha, sont inférieurs de 0,6 t/ha à la moyenne quinquennale et à celle de l’année dernière.
En outre, le NEPG signale que les coûts de production 2024 ont augmenté en moyenne d’au moins 1 000 €/ha par rapport à ceux de 2023, parfois de beaucoup plus avec des coûts élevés liés au poste plants, ou au mildiou. Et « le stockage des pommes de terre cette saison sera également plus coûteux (ventilation,…), sans même parler des coûts plus importants des bâtiments et des machines aujourd’hui et dans un avenir proche », prévient le groupement.
Mildiou, plants, phytos : de nouveaux défis
En parallèle, la disparition de certaines matières actives, alors que les conditions climatiques ont été difficiles, et la pression accrue du mildiou rend plus complexe la production de pommes de terre, alerte le NEPG.
Le groupement souligne également « l’émergence de nouveaux problèmes » comme le souchet comestible ou le Stolbur, qui contribuent à une augmentation des coûts de production. Enfin, le NEPG déplore aussi les disponibilités tendues en plants.