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La filière lin oléagineux recherche des agriculteurs multiplicateurs de semences


TNC le 24/03/2025 à 10:30
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La filière lin oléagineux veut atteindre l'objectif de mise en terre de 50 000 ha d'ici 3 ans. (© bubu1664/Banque d'images FranceAgriTwittos)

Les conditions climatiques exceptionnelles de l’année 2024 ont lourdement impacté les rendements en semences de lin oléagineux d’hiver et de printemps en France. Face à cette baisse de production, la filière a dû s’adapter en important des semences de Hongrie, de Croatie et d’Angleterre pour répondre aux besoins du marché hexagonal.

« Les semences de lin oléagineux ont toujours été au rendez-vous pour approvisionner le marché, et nous mettons tout en œuvre pour que cela continue en 2025 », assure Denis Burlaud, responsable technique en production de semences au sein de la Coopérative Lin 2000 (Oise).

« Chaque année, la France consacre 25 000 à 30 000 hectares à la production de graines, majoritairement en lin d’hiver (75 %), semé à raison de 30 kg/ha, tandis que le lin de printemps (25 %) est semé à 60 kg/ha, rappelle Semae. Pourtant, avec une production européenne de 200 000 tonnes, l’offre reste insuffisante face à la demande mondiale, notamment en raison d’une rentabilité économique limitée par hectare, due à des cours mondiaux trop bas et fluctuants. »

Un objectif de 50 000 ha d’ici 3 ans

Un des défis majeurs des années à venir concerne le manque d’agriculteurs multiplicateurs de semences. La filière lance donc un appel aux producteurs pour atteindre l’objectif de mise en terre de 50 000 ha d’ici 3 ans. « Les années à venir seront exigeantes, mais nous activerons tous les leviers pour assurer l’avenir et la pérennité de la filière, maintient Denis Burlaud. Aujourd’hui, avec nos variétés (GIE Linea / SCA Lin 2000), nous couvrons 80 à 85 % du marché français, ce qui nous permet d’envisager l’avenir avec confiance ».

La production de semences de lin oléagineux, tout comme la production de graines, présente « des atouts agronomiques et environnementaux majeurs » : 

  • « Peu sensible aux ravageurs, elle facilite la gestion des adventices en coupant et en rallongeant les rotations agricoles » ;
  • « Peu consommateur d’intrants » ;
  • « Précieux allié contre l’érosion des sols, la culture de lin d’hiver couvre le sol dès le début de l’automne et limite l’impact de la sécheresse au printemps par son cycle végétatif précoce » ;
  • « Compatible avec les pratiques de non-labour, pour le lin d’hiver, elle ne requiert pas de matériel spécifique et permet une meilleure répartition et organisation du temps de travail » ;
  • « Une culture rentable, avec des rendements réguliers entre 20 et 30 q/ha ».

De plus, « la demande pour les graines de lin oléagineux augmente, portée par l’intérêt croissant des consommateurs pour des produits riches en oméga 3, tant en alimentation animale qu’humaine, et principalement par l’ensemble de la filière « Bleu-Blanc-Cœur » ».