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Les nappes phréatiques globalement en hausse sauf sur le Sud-Est


AFP le 12/02/2025 à 15:10
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Situation des nappes au 1er février 2025. (© BRGM)

L'état des nappes phréatiques françaises poursuit globalement son amélioration, avec des niveaux en hausse sur la majorité du territoire à l'exception du quart sud-est et une situation durablement dégradée dans le Roussillon, indique mercredi le service géologique national.

« L’état global des nappes s’améliore de nouveau et demeure excédentaire en janvier : 18 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 14 % sont comparables et 68 % sont au-dessus (respectivement 17 %, 22 % et 61 % en décembre 2024) », relate le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin au 1er février. « La recharge des nappes se poursuit avec 71 % des points suivis en hausse.

Sur les deux-tiers nord, le Sud-ouest et la Corse, les pluies excédentaires permettent le maintien voire l’amélioration des situations et l’état des nappes est excédentaire », détaille-t-il.

Le BRGM note au passage que des nappes réactives – qui réagissent rapidement à la pluie ou la sécheresse – « ont pu participer aux inondations observées en janvier en Bretagne, soit directement en débordant ou en contribuant à l’alimentation de cours d’eau déjà en crue, soit indirectement en limitant l’infiltration des pluies et l’évacuation des eaux ».

La situation est différente pour les nappes du quart sud-est, qui « accusent des déficits pluviométriques et affichent des niveaux sous les normales mensuelles », ajoute-t-il. La région a en effet été privée de pluies suffisantes ces derniers mois et les niveaux y restent généralement en baisse ou stable.

Les nappes restent enfin à des niveaux bas à très bas dans le Roussillon, souligne le bulletin. Sur le Roussillon, « nos projections nous indiquent que même s’il y a des pluies excédentaires, on ne retrouvera pas des niveaux conformes aux normales d’ici le printemps. Les déficits sont bien trop importants », a précisé Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM, lors d’une présentation à la presse.

Malgré la persistance de ce point noir, les prévisions restent généralement optimistes au niveau national, au moins à court terme. « On a assez confiance pour février puis pour mars sur l’absence de sécheresse hivernale pour une grande majorité des nappes », a affirmé Violaine Bault. « Il y a une petite incertitude sur le Sud-est, avec des situations qui pourraient se dégrader si le déficit pluviométrique se prolonge, notamment sur la partie Provence, sur le sud du Massif central et le littoral du Languedoc », a-t-elle cependant prévenu.