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Les premiers échos de la moisson 2023


TNC le 09/06/2023 à 17:30
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L'ETA Ludovic Huc a attaqué la moisson 2023 dans l'Hérault le 31 mai. (©ETA Ludovic Huc)

La moisson 2023 a déjà démarré et pas sous les meilleurs auspices dans le département de l'Hérault, très affecté par le manque d'eau... Le top départ a également été donné cette semaine dans d'autres secteurs, et notamment en Charente-Maritime où les premiers retours semblent plus positifs. Et dans votre coin ? Quand pensez-vous attaquer les récoltes ?

Entrepreneur de travaux agricoles, Ludovic Huc a démarré la moisson dans l’Hérault au 31 mai cette année, avec environ 15 jours d’avance par rapport à la moyenne. Il fait état de rendements catastrophiques : « Tout est grillé ! On est à 5 q/ha de rendement dans les parcelles d’orge d’hiver et de pois, au lieu de 25-35 q/ha habituellement ». Et le constat est similaire dans les blés… « Dans le secteur de Narbonne-Béziers, les parcelles ont fortement souffert de la sécheresse cet hiver et au printemps. Du moment où j’ai semé le blé en novembre sur Béziers, les parcelles n’ont reçu que 14 mm jusque début mai », fait remarquer l’entrepreneur. 

Dans ce secteur, « cela devient très compliqué avec la météo. Certains agriculteurs ont même pris la décision de ne pas récolter leurs parcelles ». Pour Ludovic Huc qui moissonne d’habitude jusque 900 ha dans l’Hérault, les surfaces tourneront plutôt autour des 300 ha cette campagne… 

À l’inverse dans l’Aveyron, département dont est originaire l’entrepreneur, « la pluie ne s’arrête pas et perturbe les chantiers de récolte de foin. Dans le coin, on pense attaquer la moisson d’ici 3 semaines, soit une année « normale » ».

Premières récoltes d’orges d’hiver en Nouvelle-Aquitaine

En Charente-Maritime, le top départ a été donné cette semaine. « On n’a pas encore assez de surfaces récoltées pour donner des infos significatives. Globalement, les escourgeons devraient être corrects car ils n’ont pas souffert du manque d’eau et des coups de chaleur de ces derniers jours. Mais pour les blés, ce sera sûrement une autre histoire », partage Olivier Melin. 

Une inquiétude relayée aussi du côté de l’Yonne : 

Dans son dernier rapport, l’observatoire Céré’Obs de FranceAgriMer comptabilisait 88 % des surfaces d’orges d’hiver et 91 % des surfaces de blé tendre dans un état bon à très bon (contre, respectivement, 65 % et 67 % en 2022). 86 % des parcelles de blé dur seraient également dans un état bon à très bon (63 % l’an passé). 

La moisson a aussi démarré cette semaine chez Damien Fave, dans le Lot-et-Garonne, et chez Jacky Berland installé dans le sud de la Vendée. Pour ce dernier, les premières orges d’hiver tournent autour des 70 q/ha, à 11 % d’humidité. 

Pendant ce temps, d’autres se préparent et pour certains, le début des récoltes approche à grand pas :