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L’ouest de l’Hérault est en « crise » ou « alerte renforcée » sécheresse


AFP le 09/08/2024 à 16:30

Un bon tiers ouest du département de l'Hérault a été placé vendredi en « alerte renforcée » ou en « crise » sécheresse, notamment autour de Béziers, entraînant des « restrictions plus fortes » de l'usage de l'eau, a annoncé la préfecture.

« En raison de fortes chaleurs et de l’absence de pluies significatives, les niveaux des cours d’eau et des nappes descendent sur la grande majorité du département, atteignant des niveaux bas, voire très bas, sur l’ouest du département », selon un communiqué.

Le préfet de l’Hérault a dès lors placé au niveau de « crise » une zone s’étendant du sud de Béziers à Olonzac, dans le Minervois, limitrophe du département de l’Aude.

Le niveau de crise, déclenché pour « préserver les usages prioritaires », met en place une interdiction des prélèvements en eau pour l’agriculture (totalement ou partiellement), pour de nombreux usages domestiques et pour les espaces publics, selon la préfecture, qui renvoie à un outil interactif (https://herault.adm-occitanie) pour en connaître le détail, commune par commune.

Plus au nord, une zone allant de Saint-Pons-de-Thomières à Bédarieux, passe au niveau « alerte renforcée », ce qui entraîne des restrictions d’arrosage, de remplissage et de vidange des piscines, de lavage des véhicules et d’irrigation de cultures.

Des températures en hausse depuis fin juillet

Le centre du département, entre Agde et Gignac, est au niveau « alerte », qui prévoit également, mais à un niveau moindre, des restrictions d’arrosage, de remplissage des piscines, de lavage des véhicules et d’irrigation. Enfin, tout l’est et le nord-est du département, de Lodève et Ganges à Montpellier et à La Grande-Motte, sont en « vigilance », un niveau incitant à économiser l’eau, mais sans restriction obligatoire.

Après une année 2023 marquée par une forte sécheresse dans de nombreuses régions de France, l’état des nappes phréatiques s’est nettement amélioré dans la première moitié de 2024, marquée par d’importantes précipitations.

Début juillet, les nappes étaient ainsi à des niveaux « très satisfaisants » sur plus des deux tiers de la France, selon le BRGM, l’organisme public chargé de la surveillance des réserves d’eaux souterraines.

Mais les températures ont grimpé depuis la fin juillet et, outre l’ouest de l’Hérault, des zones sont en niveau « alerte renforcée » ou « crise » notamment dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, l’Ardèche, les Bouches-du-Rhône ou encore près de Lyon et d’Orléans.