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Moissons 2024 : « Nous vivons un nouveau « 2016 »


TNC le 29/07/2024 à 16:00
moissonneuse

(© Pixabay)

François Pignolet de Soufflet agriculture revient sur la moisson en cours dans une deuxième vidéo publiée sur youtube. Excepté les colzas, les rendements sont très en deçà de la moyenne 5 ans.

Dans son deuxième point moisson, daté du 26 juillet 2016, François Pignolet directeur collecte chez Soufflet agriculture, dresse un bilan de la moisson en cours et se montre d’emblée très pessimiste : « nous vivons un nouveau « 2016 » avec des rendements très en deçà de la moyenne 5 ans ».

Pour les orges d’hiver, récoltées à 100 % : « les PS sont en baisse, les protéines et les calibrages sont corrects, c’est une bonne surprise. Les rendements sont décevants, on perd 25 % par rapport à l’année dernière ». La moisson des orges de printemps est pour le moment réalisée à hauteur de 40 % : les rendements sont faibles, les protéines et calibrages très faibles.

Les nouvelles ne sont pas meilleures du côté du blé tendre. « Le PS moyen ressort à 75, les protéines entre 11 et 11,5. Il va falloir travailler le grain pour obtenir la quintessence au niveau de la qualité », explique le directeur de la collecte.

En blé dur, la récolte effectuée à 85 %, s’avère également compliquée : les PS sont bas, autour de 75 et les protéines autour de 13,8 avec de fortes disparités.

Le colza s’en sort mieux

« La moins mauvaise surprise de la récolte concerne les colzas, récoltés à 98 %, dont les rendements oscillent entre 15 et 38 q. Les écarts sont parfois importants avec des parcelles mitoyennes conduites de la même façon, qui peuvent faire 10 et 42 q ! »

François Pignolet parle d’une « catastrophe » pour l’agriculture bio avec une récolte amputée de 50 % à cause des conditions météo de l’année.

Finissons sur une note plus optimisme : « la bonne surprise de l’année résulte des temps de chute de Hagberg pour les blés tendres et durs, qui n’ont donc pas de mycotoxines ».

Dans sa vidéo, il termine en annonçant le versement par Soufflet agriculture des premiers acomptes aux agriculteurs au 31 juillet afin « d’apporter un maximum de trésorerie dans les exploitations qui vont aujourd’hui en manquer. »