Pommes de terre : une campagne 2025 « pleine d’incertitudes », pour le NEPG
TNC le 14/02/2025 à 16:30
Le groupement des producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen (NEPG) alerte sur le contexte incertain de la campagne à venir.
« La récolte 2024 de pommes de terre de la zone NEPG (Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas) s’élève à 24,7 millions de tonnes, soit une hausse de 6,9 % par rapport à la récolte 2023. Malgré l’augmentation de l’offre, les prix à la production sont passés de 12,50 €/100 kg en octobre-novembre 2024 à 30,00 €/100 début février. La rapidité de la hausse depuis le début du mois de janvier est assez surprenante. L’évaluation des stocks au cours des prochains mois, ainsi que le calendrier et les conditions de plantation, seront d’une importance capitale pour l’évolution des prix cette saison », estime le NEPG.
« Suivre la demande des industriels et pas la précéder »
« Avec un marché dynamique, il semble très probable qu’au printemps prochain, les producteurs planteront plus de pommes de terre que la saison dernière ». Le groupement appelle alors à la prudence : « les producteurs doivent être conscients qu’ils prennent des risques en augmentant leurs emblavements de pommes de terre. Il faut suivre la demande des industriels de la transformation, et pas la précéder ! »
« Sur l’ensemble de la zone NEPG, les contrats sont majoritairement stables tout au long de la saison de stockage », malgré la hausse des coûts de production. Cette augmentation s’explique par « une tendance annuelle à la baisse des rendements et le prix des plants. Ils ont, certes, diminué par rapport au printemps dernier (les variétés de type Innovator étant l’exception), mais restent 10 à 15 % plus chers qu’en 2023 ».
« Un marché mondial incertain »
« Notre marché est influencé par davantage de risques et de coûts liés aux décisions présidentielles américaines, à l’expansion des exportations de frites chinoises et indiennes et au durcissement des décisions environnementales dans l’UE », ajoute le groupement.
« Pendant ce temps, les influences du changement climatique, le durcissement des réglementations et de la disponibilité en produits phytos, l’augmentation des problèmes liés au sol (nématodes, taupins, souchet comestible,…) et les maladies en développement comme le Stolbur, ainsi que les problèmes et la législation liés aux nitrates dans les eaux souterraines, rendent la pomme de terre techniquement et économiquement plus difficile à produire et financièrement plus risquée. »