Un projet d’envergure pour une gestion durable des noctuelles
TNC le 28/04/2025 à 17:30
L'interprofession française des légumes en conserve et surgelés, Unilet, vient de lancer un projet inter-filières pour gérer durablement les lépidoptères, menaçant directement la pérennité des productions françaises de haricots, choux, carottes, cultures florales, lavande, lavandin, maïs doux, pois chiche, pruneau, salade et tomate.
« Les deux tiers des substances actives utilisées aujourd’hui dans la lutte contre les noctuelles risquent d’être interdites d’ici 2027, alors même que ces solutions sont déjà insuffisantes en cas de fortes infestations. Les producteurs n’ont pas le temps d’attendre, ils ont besoin d’outils concrets et efficaces », indique Cécile Le Doaré, directrice générale d’Unilet.
Reconcevoir la gestion des lépidoptères ravageurs
L’interprofession des légumes en conserve et surgelés vient de lancer le projet Acompli : Acquisition d’outils et de méthodes de protection contre les lépidoptères, en interfilière. Elle a, en effet, été rejoint par 7 autres filières, elles aussi durement menacées par ces insectes (lavandes, pois chiche, salades, maïs doux, tomates, pruneaux, cultures florales) et 19 autres partenaires (Inrae, instituts techniques, start-ups en biocontrôle…).
L’objectif est de travailler à accélérer la mise en œuvre des solutions alternatives opérationnelles, avec « une approche beaucoup plus orientée sur la prophylaxie et la prévention ». Dans cette recherche, les équipes comptent également « s’appuyer sur des stratégies intégrant l’ensemble du cycle du ravageur et non plus seulement le stade chenille phytophage, pour réguler les infestations avec les résultats des recherches les plus avancées : surveillance connectée, biocontrôle, auxiliaires, parasitoïdes, substances naturelles… ».
Ce programme de recherche s’inscrit dans le Plan gouvernement d’action stratégique pour l’Anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives (Parsada).