Une évolution positive de la marge nette grâce à la diversification des cultures
TNC le 12/08/2019 à 09:05
Dans le cadre du réseau Syppre, Arvalis-Institut du végétal et de nombreux partenaires travaillent aux systèmes de culture de demain. Parmi les solutions pour des systèmes répondant aux défis de l'agriculture et aux attentes de la société : allongement des rotations, diversification des cultures et implantation de cultures intermédiaires.
Lors des Culturales de juin dernier, Arvalis-Institut du végétal proposait aux agriculteurs des moments d’échange sur les systèmes de culture de demain (dans le cadre du projet DiverImpacts(1)), appuyés des données collectées avec le réseau Syppre. Les cinq fermes expérimentales du réseau sont basées dans les principaux bassins céréaliers de France : Laurageais, Picardie, Berry, Champagne et Béarn.
Sur la plateforme du Berry (sols argilo-calcaire), la rotation s’effectue sur trois ans : colza, blé tendre et orge d’hiver. Si la situation économique est « plutôt bonne actuellement », elle pourrait bien « évoluer dans le mauvais sens », d’après les experts Arvalis. lls estiment que « la marge nette pourrait chuter de 63 % d’ici 10 ans ». En cause : « l’augmentation des charges et la baisse des produits ».
Pendant l’atelier, les agriculteurs étaient alors amenés à échanger et partager face à cette situation. Un scénario totalement différent a alors été proposé : rotation agrandie et diversification des cultures (rotation sur 9 ans : colza, maïs, tournesol, blé tendre, céréales + pois, blé tendre, orge d’hiver, soja et blé dur) et implantation des cultures intermédiaires. Avec cette simulation, la tendance s’inverse : « on pourrait sur une augmentation de 12 % de la marge nette », ajoutent les experts Arvalis.
Plus d’informations sur le réseau Syppre, mené par Arvalis, l’ITB et Terres Inovia
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(1) Le projet européen DiverImpacts est financé par le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne. Son objectif : « réaliser le plein potentiel de la diversification des cultures tout en assurant la durabilité des exploitations agricoles », selon Arvalis.