Une faible hausse des surfaces, mais déjà trop importante selon le NEPG
TNC le 09/07/2020 à 16:29
Les emblavements de pommes de terre de consommation ont augmenté par rapport à l’an dernier. Certes, la hausse n’est que de 0,5 %, mais c’est déjà trop important selon le Groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen (NEPG). Les effet de la crise causée par le Covid-19 risquent de se faire sentir durablement sur les marchés.
Dans les cinq pays qui composent le Groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen (NEPG) (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas et Royaume-Uni), les surfaces consacrées aux pommes de terre de consommation ont augmenté. Elles progressent de 0,5 % par rapport à l’an dernier, pour s’établir à 621 148 ha, d’après un communiqué du NEPG. Les hausses se concentrent surtout en Allemagne et en France, où « des transferts de la transformation à la pomme de terre de table » auraient eu lieu.
Lire aussi : La réduction des surfaces, « seule solution » face à la crise
Pourtant en mai dernier, un appel avait été lancé pour réduire les surfaces, considéré comme la « seule solution » face à la crise générée par le coronavirus. Bien que la hausse enregistrée soit modérée, « dans le contexte actuel, c’est considéré comme trop important », déplore le NEPG. Les effets de la pandémie risquent d’affecter les marchés pendant encore quelques temps, et un surplus de production serait problématique. Le NEPG reste toutefois conscient de la difficulté pour les agriculteurs de répondre à l’appel. « La crise est arrivée au moment où les producteurs avaient déjà commandé leurs plants de pommes de terre et loué les terres, donc trop tard pour envisager une réduction de la superficie. »
Toutefois, « c’est toujours le rendement et non la surface qui fait le volume de la récolte à venir et il est donc encore trop tôt pour estimer la production. Qui plus est, les conditions sèches au début du cycle de culture ont peut-être déjà limité le potentiel maximal accessible. »
Quant aux hâtives, « la première partie de la campagne a été marquée par le sec, et le nombre de tubercules et les rendements en Allemagne sont inférieurs à la normale ». Le NEPG s’attend à ce qu’elles soient récoltées plus tard, sous l’effet de la sécheresse, de la vague de froid printanière, ainsi que du faible nombre de tubercules, mais cela ne sera probablement pas le cas. « La plupart des producteurs devraient récolter dans la période habituelle ce qui limitera la production. » D’autant plus que plusieurs contrats ont également été annulés préalablement par les industriels en début de campagne.
La majeure partie des tonnages étant élaborés plus tard durant l’été, le NEPG informe qu’il fournira une première estimation de la récolte au début du mois de septembre.