Veolia teste un outil de suivi de la qualité de l’eau en bassins ostréicoles
AFP le 20/11/2024 à 17:28
Veolia va tester un nouvel outil de surveillance de la qualité des eaux de trois bassins ostréicoles pour « anticiper les contaminations » d'huîtres et « les crises », alors que le secteur avait connu plusieurs périodes d'interdiction de vente fin 2023, pendant la période cruciale des fêtes de fin d'année.
Dans des bassins situés dans le Morbihan, en Gironde et dans l’Hérault, le géant des services à l’environnement Veolia compte développer un « réseau de surveillance » de la pollution virale de l’eau avec un « nouvel indicateur » pour « catégoriser » ce risque, a indiqué la société mercredi dans un communiqué.
« Dans les territoires ostréicoles où nous assainissons les eaux usées, Veolia a (…) lancé des plans de prévention des risques renforcés, pour anticiper les pollutions et surveiller la qualité de l’eau en sortie de station d’épuration », a décrit le directeur général de Veolia Eau France, Pierre Ribaute, dans le document.
L’outil cible en particulier le contrôle du norovirus, responsable notamment de la gastro-entérite.
« Ce dispositif maximise nos chances d’éviter un risque économique pour une filière emblématique de notre patrimoine gastronomique et un risque sanitaire pour les consommateurs », a ajouté Pierre Ribaute.
« Cette gestion innovante vise à anticiper les contaminations possibles et donc les crises », a indiqué via la même source Philippe Le Gal, président du Comité national de la conchyliculture, avec qui Veolia a signé mercredi un accord de partenariat dans cette opération.
Fin décembre 2023, plusieurs arrêtés d’interdiction avaient été pris sur le littoral français après des cas d’intoxications massives liés à des coquillages contaminés au norovirus en particulier autour d’Arcachon (Gironde), où sont produites environ 8 000 tonnes d’huîtres par an (près de 10 % de la production nationale).
Les ventes d’huîtres du Bassin d’Arcachon, à nouveau autorisées en janvier 2024, avaient alors chuté de 50 % en deux mois selon le comité régional conchylicole et les ostréiculteurs arcachonnais avaient chiffré à environ 5 millions d’euros la marge brute perdue.