Appel à manifestation d'intérêt pour réduire la dépendance économique française
AFP le 26/03/2022 à 13:Mar
Le gouvernement va subventionner des projets permettant de réduire la dépendance de l'industrie et de l'agriculture françaises en matière d'intrants critiques vis-à-vis de la Russie, du Bélarus ou de l'Ukraine, et a lancé vendredi un appel à manifestation d'intérêt.
Ouvert vendredi, cet appel à manifestation d’intérêt , intitulé « Intrants, dépendance russe, biélorusse ou ukrainienne », survient une dizaine de jours après l’annonce par le Premier ministre Jean Castex d’un dispositif d’aides regroupées dans un « plan de résilience », visant à permettre aux entreprises de faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine. Objectif : « pallier les principales difficultés d’approvisionnement des industries nationales auprès de fournisseurs russes, biélorusses ou ukrainiens », indique le communiqué du gouvernement.
Nickel, aluminium, cuivre, ou titane pour la métallurgie, électrodes en graphite, briquettes de fer, matériaux réfractaires pour la sidérurgie, noir de carbone, gaz rares pour la chimie, ou encore engrais pour les cultures céréalières et huiles et tourteaux de tournesol pour l’alimentation animale : la liste des ressources stratégiques importées de ces trois pays par la France et l’Europe est longue.
Jusqu’au 30 janvier 2024
L’appel, ouvert jusqu’au 30 janvier 2024 « avec une analyse des projets organisée au fil de l’eau », accompagnera, « sous forme de subventions ou d’avances remboursables, des projets visant à soutenir les volumes et qualités d’approvisionnement d’envergure », précise le gouvernement. « Les projets peuvent aussi viser (…) à réduire les volumes de matières et les quantités d’énergie consommées, adapter les qualités et substituer les approvisionnements les plus problématiques », ajoute le gouvernement.
À côté du plan de résilience, le plan France 2030 a pour mission « de renforcer notre résilience et financer l’émergence d’industries nationales et européennes dans des secteurs stratégiques, dont la pertinence est renforcée par la crise actuelle », souligne le gouvernement.
Outre un « renforcement » de la base industrielle française « sur les intrants critiques venant de Russie », la France compte, à l’échelon européen, sur une « meilleure prise en compte des externalités sociales et environnementales de nos importations » et souhaite parallèlement « la mise en place de nouveaux partenariats avec des pays tiers de confiance » pour « sécuriser et diversifier » les approvisionnements en métaux ou intrants critiques.