F. Roussel veut une conférence nationale pour sécuriser les prix des céréales
AFP le 01/03/2022 à 11:Mar
Le candidat communiste Fabien Roussel a demandé lundi « solennellement » au salon de l'agriculture « une conférence nationale » sur la filière céréalière, pour assurer « une sécurité des prix », face au conflit russo-ukrainien, dénonçant un Vladimir Poutine « dangereux » qu'il faut « isoler ».
« Il y a de grosses inquiétudes de la part des agriculteurs parce qu’ils sont aujourd’hui sous la menace d’une forte hausse des prix et de l’énergie et des céréales, et donc ça va renchérir le coût des élevages, de la production du lait, de la production de produits alimentaires du quotidien : les pâtes, le pain, les galettes, etc », a-t-il expliqué devant la presse.
« Je demande à ce que le président de la République, le gouvernement engage rapidement une conférence nationale avec l’ensemble de la filière céréalière afin d’assurer une sécurité des prix en matière de céréales et pour l’alimentation du bétail », a-t-il ajouté.
« Nous sommes le premier pays exportateur dans l’Union européenne en matière de blé, nous avons donc les moyens d’assurer la sécurité alimentaire et de garantir des prix », insiste le candidat.
Très heureux de me rendre au Salon de l’agriculture, comme chaque année, au côté de mon ami @AndreChassaigne.
C’est à lui qu’on doit la revalorisation des retraites agricoles ! #SIA2022pic.twitter.com/vrh5FSPZE2
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) February 28, 2022
Fabien Roussel explique être venu « apporter tout notre soutien aux différentes filières ». « Dans la France des jours heureux, les producteurs auront toute leur place, notre objectif c’est de défendre la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire, et des tarifs accessibles garantissant des prix rémunérateurs pour les agriculteurs ».
Pour lui, Vladimir « Poutine est dangereux, il est prêt à tout et donc nous devons tout faire pour l’enfermer, l’isoler et empêcher l’embrasement du conflit. Il n’attend que ça, il n’attend que ça. Alors, retirons-lui le tapis sous les pieds en permettant aujourd’hui d’avoir un espace de dialogue avec lui et en lui disant « il n’y aura pas de conflit mondial », il y aura des sanctions économiques ».
Il a écourté sa visite pour se rendre à la réunion d’information prévue à Matignon avec les autres candidats à la présidentielle, et dit refuser de « faire de la politique politicienne ». « La situation est suffisamment grave et dangereuse pour qu’on sache parler chacun avec mesure, sans excès et sans fragiliser la position de la France ».
« Je souhaite savoir quelles initiatives la France a pris pour obtenir un cessez-le-feu, une porte ouverte vers le dialogue », a-t-il dit, espérant « que la France et la voix singulière qu’elle peut porter dans ce contexte soit celle qui permettra tout processus vers la désescalade ».