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Sommaire du dossierDossier : Election des chambres d’agricultures : Quelle gouvernance ?
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La Confédération Paysanne veut rééquilibrer la gouvernance agricole
AFP le 07/02/2025 à 15:Feb
Les résultats des élections aux chambres d'agriculture « imposent de remettre à plat la gouvernance des institutions agricoles », affirme vendredi la Confédération paysanne, troisième syndicat, face au « recul très net » de l'alliance FNSEA-JA, qui conservera toutefois la main sur une grande majorité des chambres.
La Confédération paysanne, qui plaide pour une « réelle transition agroécologique », revendique la conquête de l’Ardèche et de la Guyane. Elle conserve Mayotte où le scrutin a été reporté en raison du cyclone Chido.
Pour la porte-parole de la Confédération Paysanne, Laurence Marandola, le fait que la FNSEA conserve « les manettes » d’autant de chambres, malgré un score national en baisse, est « scandaleux » et les résultats « imposent de remettre à plat la gouvernance à la fois des champs de l’agriculture et de l’ensemble des institutions agricoles ».
Selon elle, la Confédération paysanne a obtenu un peu plus de 20 % des suffrages au niveau national, soit une « petite progression » par rapport à 2019, tandis que la CR « a progressé sur les voix de la FNSEA », « sans proposition concrète de terrain ».
Les premiers résultats publiés par les chambres d’agriculture actent une percée inédite de la Coordination rurale, qui avait appelé à un vote dégagiste contre la FNSEA, avec une majorité des voix parmi les chefs d’exploitation dans 14 départements, surtout dans le Sud-Ouest. La CR ne contrôlait auparavant que trois chambres.
Des listes indépendantes ont fait basculer la Haute-Garonne et l’Ariège, tandis que celle de Moselle s’est maintenue. Les résultats provisoires sont encore attendus dans l’Aveyron et en Corse, et le ministère doit publier d’ici samedi les résultats officiels.
La FNSEA sous les 50 %
Partout ailleurs, c’est-à-dire pour près de 70 chambres départementales ou interdépartementales, l’alliance FNSEA-JA est arrivée en tête. « Un recul notable » par rapport à 2019, selon le président de la FNSEA Arnaud Rousseau interrogé sur TF1, « parce que la colère qui s’est exprimée n’est pas retombée et que les agriculteurs de ces territoires et d’ailleurs ont le sentiment que les réponses apportées ne sont pas à la hauteur des attentes ».
Selon ces résultats analysés par l’AFP, son score à l’échelle nationale passerait en dessous des 50 %. A l’échelle locale, l’alliance voit son score baisser dans une immense majorité des départements par rapport à 2019.
Le mode de scrutin permet à la liste arrivée en tête d’obtenir la moitié des sièges dévolus aux chefs d’exploitation, un avantage souvent conforté par des alliances pour le contrôle des chambres, acteurs clés du monde agricole. Le reste est réparti à la proportionnelle.
Quelque 2,2 millions d’électeurs, dont près de 405 000 chefs d’exploitation mais aussi des retraités, salariés ou propriétaires fonciers, étaient appelés à élire leurs représentants – par voie électronique ou postale – du 15 au 31 janvier.