La grippe aviaire se propage dans plusieurs régions du monde
AFP le 28/11/2021 à 10:Nov
Elle est présente en Europe, en Asie et en Afrique : des foyers de grippe aviaire ont été détectés dans plus de 40 pays chez des volailles et des oiseaux sauvages depuis mai et les foyers « se multiplient », alerte l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
Elle appelle les pays à « intensifier leurs efforts de surveillance et à mettre en oeuvre des mesures de biosécurité strictes », dans cette « période à haut risque, d’octobre à avril », dans un communiqué du 19 novembre. L’OIE leur demande également de « veiller à notifier les foyers en temps opportun afin d’enrayer la propagation de la maladie ».
En France, la grippe aviaire, déjà repérée parmi les oiseaux sauvages et dans quelques basses-cours, a touché un premier élevage commercial de poules pondeuses dans le nord du pays, a annoncé samedi le ministère de l’Agriculture.
Cette maladie constitue « une menace » pour la stabilité économique, la sécurité alimentaire et la subsistance de nombreuses populations, relève l’OIE, organisation intergouvernementale presque centenaire, basée à Paris.
L’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est une maladie « très contagieuse, qui touche plusieurs espèces de volailles ainsi que les oiseaux domestiques et sauvages, et, occasionnellement l’homme », rappelle l’OIE.
Une personne peut être contaminée en cas de contact étroit avec des oiseaux infectés. En revanche, « rien n’indique que la consommation de volaille ou d’œufs propres à la consommation humaine pourrait transmettre ce virus aux humains », précise l’OIE sur son site.
« Risque accru »
Depuis quelques années, de nombreux sous-types des virus de l’influenza aviaire circulent dans diverses populations d’oiseaux sur une large étendue géographique. En 2021, une variabilité génétique sans précédent de sous-types de virus de l’influenza aviaire a été signalée chez les oiseaux, « créant une situation difficile du point de vue épidémiologique », souligne l’OIE.
Les sous-types actuellement en circulation à l’échelle mondiale chez les volailles et les oiseaux sauvages sont H5N1, H5N3, H5N4, H5N5, H5N6 et H5N8.
La grippe aviaire a un caractère saisonnier, la plupart des foyers apparaissant pendant l’hiver de l’hémisphère nord.
Les foyers commencent généralement à augmenter en octobre, atteignent leur pic en février et se poursuivent jusqu’en avril.
Près de 16 000 cas de grippe aviaire chez les oiseaux domestiques et sauvages ont déjà été signalés cette année en octobre, « ce qui laisse entrevoir un risque accru de circulation du virus », s’inquiète l’OIE. « En de rares occasions, la maladie peut également présenter un risque pour la santé humaine. A ce jour, certains cas récents chez l’humain ont été associés au sous-type H5N6 actuellement en circulation » en Asie, indique l’OIE.
En raison des conséquences de la maladie « sur la subsistance des éleveurs de volailles et sur le commerce international ainsi que des risques de transmission aux humains », le secteur de la santé animale doit mettre en oeuvre « des mesures de biosécurité strictes dans les élevages, dans le commerce et sur les marchés d’oiseaux vivants afin de prévenir sa propagation », martèle l’OIE.