L'installation agricole 2022 en 10 chiffres clés
TNC le 08/01/2024 à 16:Jan
Selon les derniers chiffres de la MSA, en 2022, les installations agricoles poursuivent la hausse initiée l'an dernier après plusieurs années de baisse. Mais de manière bien moins marquée : + 1,6 % comparé aux 11,4 % de 2021. Surface moyenne, part de femmes, de pluriactifs... Découvrez les autres données dévoilées, ainsi que les régions et départements qui installent le plus.
14 132 installations (+ 1,6 %)
14 132 nouveaux chef(fe)s d’exploitation, soit une hausse de + 1,6 % sur un an (+ 218) : tel est le premier chiffre à retenir concernant les installations agricoles en 2022, source MSA. Celles-ci continuent donc de progresser légèrement, après l’augmentation marquée de l’année dernière, + 11,4 %, due notamment au rattrapage d’une partie de la forte baisse de 2021, – 6,7 %, liée au Covid. En 2018, elles avaient baissé de – 2,8 % et en 2019, de – 3,7 %.
70 % ≤ 40 ans
Les jeunes installés de 40 ans et moins – c’est-à-dire éligible aux aides à l’installation – sont un peu plus nombreux, 9 929 (+ 1,7 %). Ils représentent toujours autour de 70 % (70,2 % précisément) de l’effectif total.
Les installations tardives, non imputables à un transfert entre époux (3 641 personnes), augmentent, elles, de presque + 3 %, passant de 25,4 à près de 26 % (25,8 %). Celles, qui découlent de ce transfert, diminuent nettement, de ‐ 7,9 % pour s’établir autour de 4 % seulement.
3 régions en tête
Le Grand Est, la Bourgogne‐Franche‐Comté et les Hauts‐de‐France sont en progression de + 12,5 %, + 8,8 % et + 8,1 % respectivement. Au niveau départemental, la Haute‐Savoie (+ 41,1 %), la Meuse (+ 36,8 %), l’Indre (+ 36,6 %) et la Meurthe‐et‐Moselle (+ 33,8 %) arrivent en haut du classement.
2 régions en recul
L’Île‐de‐France (‐ 20,3 %) et la Provence‐Alpes‐Côte d’Azur (‐ 13,4 %) affichent une nette régression. Comme le Val‐d’Oise (‐ 68,0 %), les Hautes‐Alpes (‐ 28,2 %), l’Essonne (‐ 25,0 %) et le Vaucluse (‐ 24,1 %) à l’échelle départementale.
55,2 % en société
Sur ces 55,2 % d’installations sociétaires, 25,2 % s’effectuent en Gaec et 16,3 % en EARL. Depuis une vingtaine d’années, ce statut juridique prédomine chez les nouveaux installés de 40 ans et moins (elle oscille entre 54 et 57 % depuis 2012), pas au-delà de cet âge (45 %).
35,8 ha de SAU moyenne
En 2021, elle était de 34 ha, s’accroissant régulièrement depuis 2000 (30,5 ha) jusqu’au pic de 2008, à 36,8 ha. En ce qui concerne les installations tardives, cette surface s’avère plus faible : 23,5 ha en 2022 (+ 1,2 ha en un an). 50 % des jeunes agriculteurs (≤ 40 ans) cultivent 21 ha ou moins et 25 % plus de 53 ha. 50 % de ceux qui se sont installés tardivement exploitent moins de 10 ha et 25 % plus de 32 ha.
32,9 % de femmes
Soit + 0,2 % de femmes installées en agriculture en 2022, comparé à 2021, leur part ayant fluctué de 27 à 31 % jusqu’en 2020. 51,6 % choisissent la forme sociétaire (versus 51 % chez leurs homologues masculins). Elles mettent en valeur une superficie moyenne de 28,4 ha (vs 36 ha pour les hommes). 65,3 % s’orientent vers l’élevage équin, 62 % vers les activités hippiques et 52 % vers la production de gros animaux.
39,2 % de pluriactifs
3 points de plus que l’an passé. Le taux de pluriactivité des jeunes agriculteurs installés en 2022 est plus élevé chez les plus de 40 ans, hors transfert entre époux (47,6 % pour les hommes, + 4 pts ; 44,8 % pour les femmes, + 4,8 pts), que chez les plus jeunes (37,9 % pour les hommes, + 1,5 pt ; et 35,4 % chez les femmes, + 3,5 pts). Il dépasse 60 % en grandes cultures.
3,4 % de taux de renouvellement
L’année dernière, il était égal à 3,3 %. Comme le rappelle la Mutualité sociale agricole, le taux de renouvellement en agriculture est le « ratio entre le nombre total de nouveaux installés (jeunes et tardifs hors transfert entre époux) et le nombre de chefs d’exploitation déjà en exercice ».
77 % de taux de maintien en activité
Parmi les chefs d’exploitation installés en 2016, 77 % sont toujours en place cinq ans plus tard. Le taux de maintien dans l’activité agricole est « extrêmement élevé pour les jeunes (85,6 %). Il est significativement plus faible pour les installés de plus de 40 ans (hors transfert entre époux) : 64,4 % », détaille la MSA. Ce qui est logique, ajoute l’organisme, « les départs à la retraite étant inclus dans les arrêts ».
Des variations s’observent selon l’orientation technico-économique des exploitations. En tête : l’élevage bovin mixte, avec un taux de maintien de 86 %, puis bovin viande (84,7 %), bovin lait (82,9 %), la polyculture ou le polyélevage (81,7 %) et enfin les grandes cultures (79,4 %).