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Sommaire du dossierDossier : Mobilisation des agriculteurs
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Le convoi d'agriculteurs du Sud-Ouest accueilli en « héros »
AFP le 03/02/2024 à 15:Feb
Les agriculteurs partis en convoi lundi d'Agen vers Rungis ont été accueillis samedi en « héros » lors d'une dernière pause en Dordogne, avant un retour dans leurs exploitations, a constaté un journaliste de l'AFP.
Peu avant 13h00, une cinquantaine de tracteurs de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne ont été accueillis par un concert de klaxons et d’applaudissements à leur arrivée à un rond-point de Bergerac, où le syndicat a organisé un pique-nique avec des amis, proches et soutiens très émus et pour certains au bord des larmes.
« Ce sont des héros », ont lancé à plusieurs reprises des participants, qui étaient environ 400 selon les organisateurs. « Bergerac, c’est le dernier endroit où l’on est tous ensemble. Ensuite chacun prendra des routes différentes pour rentrer chez soi », explique à l’AFP Karine Duc, vice-présidente du syndicat.
« On n’était pas sûrs qu’on nous suive mais nos demandes étaient justes et honnêtes et elles ont été partagées par toute la profession », juge-t-elle à propos de ce convoi « historique » qui a « au moins permis une prise de conscience de l’opinion publique ». « On aurait préféré rentrer avec des mesures agricoles concrètes car demain rien ne change. Il y a eu beaucoup d’annonces de choses positives, maintenant il faut être vigilants sur la suite qui sera donnée ».
Parti lundi d’Agen à une trentaine de tracteurs avec pour objectif d’aller à Rungis, le cortège a grossi pour atteindre entre 400 et 500 personnes, selon les organisateurs. La majorité des tracteurs n’a cependant pas pu enjamber la Loire, dont les ponts étaient bloqués par les forces de l’ordre. Seule une trentaine de tracteurs ont réussi à remonter mercredi en direction de l’Essonne après avoir forcé le passage à Gien (Loiret).
Plusieurs dizaines d’agriculteurs du syndicat ont pénétré mercredi en fin d’après-midi à pied dans une « zone de stockage » du marché de gros, où des dégradations ont été commises, selon une source policière. Un total de 91 personnes ont été interpellées après cette incursion et 79 d’entre elles ont été placées en garde à vue pour la nuit, dont Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, qui menait le cortège.
« On n’a rien saccagé, on n’en est pas venu aux mains avec les forces de l’ordre. Le traitement qu’on a reçu n’est pas à la hauteur de nos revendications et de nos actions qui se sont faites sans violence », a critiqué Karine Duc.