La météo réduit les perspectives de rendement à l’échelle européenne
TNC le 25/06/2024 à 13:Jun
Les prévisions de rendement dans l’Union européenne ont été révisées à la baisse pour la majorité des cultures en raison des conditions climatiques défavorables, mais restent proches de la moyenne quinquennale.
L’institut Mars, qui réalise un suivi des cultures à l’échelle de l’Union européenne, vient de publier son bulletin mensuel et estime à la baisse les potentiels de rendements des principales cultures par rapport à fin mai.
Le recul le plus marqué concerne le blé dur : le potentiel moyen européen serait de 33 q/ha, une baisse de 4 % par rapport aux prévisions du mois dernier.
Le rendement du blé tendre atteindrait 58,6 q/ha (-1 %), celui de l’orge de printemps 43,9 q/ha (+1 %), celui de l’orge d’hiver 59,6 q/ha (pas de changement par rapport à mai) et celui du maïs grain 75,5 q/ha (-1 %). L’institut table sur 31,6 q/ha pour le colza (-2 %) et 35,8 t/ha pour les pommes de terre (-3 %).
C’est ce « début d’été difficile » partout en Europe sur le plan météo qui a réduit les perspectives de rendement. L’excès de pluies dans les grandes régions céréalières a ainsi particulièrement touché le blé dur en France et en Italie, précise le bulletin, ainsi que le blé tendre en Italie, en Roumanie et aux Pays-Bas.
L’excès d’eau dans le Benelux, l’ouest de l’Allemagne, le nord-est de la France et le nord de l’Italie a retardé les semis des cultures d’été et, conjugué aux températures plutôt chaudes du printemps, augmenté la pression des ravageurs et des maladies. Dans le sud de l’Allemagne, des pluies intenses ont provoqué des inondations, compliquant encore les opérations agricoles.
Le déficit hydrique s’est d’autre part creusé dans plusieurs zones et a eu un impact négatif sur les cultures d’hiver en Hongrie et en Roumanie. En Espagne, les vagues de chaleur de juin ont aggravé les effets du stress hydrique sur les cultures d’hiver dans certaines régions de l’est.
Au-delà de cette révision à la baisse d’un mois sur l’autre, notons que les perspectives de rendement à l’échelle de l’UE restent dans la moyenne quinquennale, ou au-dessus, pour la grande majorité des cultures.