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Sécheresse

57 % des éleveurs inquiets face au manque de fourrage


TNC le 23/08/2022 à 16:43
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La production d'herbe est en chute de 21 % cette année. (©Adobe Stock)

Une grande majorité des éleveurs s'inquiètent du manque de fourrage lié à la sécheresse estivale selon un récent sondage de Web-agri. Les ensilages de maïs ont maintenant débuté dans de nombreux endroits, permettant de reconstituer un peu les stocks, mais la qualité n'est pas au rendez-vous et les grains manquent.

Face à la sécheresse et à la forte baisse de la production d’herbe qu’elle a engendrée, 21 % de moins que d’habitude selon les derniers chiffres du ministre de l’agriculture, les éleveurs sont inquiets.

Selon un sondage réalisé sur Web-agri entre le 9 et le 16 août dernier auprès de 1 115 répondants, 57 % craignaient de manquer de fourrage d’ici les ensilages : 39 % cherchaient une solution pour faire face à cette situation (achats, diminution du troupeau…) et 18 % avaient déjà commencé à piocher dans les réserves. En revanche, pour 43 % des répondants, la situation actuelle ne leur posait pas d’inquiétude particulière en termes de stock de fourrage.

Les ensilages de maïs ont maintenant bien démarré dans de nombreuses régions, avec souvent plus d’un mois d’avance. S’ils permettent de reconstituer en partie les stocks, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous.

C’est le cas chez Marie-Amélie Viargues, dans l’Aveyron. Le silo de maïs est quasiment plein, grâce au stock de l’année passée et à l’achat d’un hectare supplémentaire. « Un soulagement d’avoir de quoi donner à nos vaches cet hiver », explique-t-elle. La qualité n’est pas au top, il manque des grains, mais la situation semble pire chez certains de ses voisins. 

Elle explique aussi disposer d’un stock d’enrubannage de l’année passée : « on essaie toujours de gérer sur plusieurs années ». Mais aussi de 7 ha de sorgho : « 4 ha de sorgho fourrager qui vont être pâturés par les génisses et les Limousines, et 3 ha de sorgho grain ensilage qui vont continuer à pousser un peu et mûrir pendant un mois. L’avantage d’étaler les dates de récolte et d’avoir une diversité de plantes, c’est que ça sécurise ! », conclut-elle.