« Objectif zéro seau » avec un godet désileur-mélangeur sur le télesco

Avec 150 UGB, Fabien Le Roux a fait le choix du godet mélangeur-désileur pour la distribution des aliments grossiers. Un équipement qui permet à l’éleveur de laisser les seaux au placard.

Sur l’EARL Le Roux Tannières, Fabien a pensé son système d’alimentation avec un objectif : « en finir avec les seaux ». Avec 90 vaches allaitantes, et un atelier d’engraissement pour les mâles, l’agriculteur cherchait à rationaliser et homogénéiser la distribution de concentré sur sa structure. Un godet mélangeur-désileur attelé sur le télesco a fait son apparition dans le cours de ferme il y a cinq ans.

Ne pas surestimer son télescopique

La machine de chez Robert répond à ses attentes : « ça facilite le quotidien, et c’est du costaud. On n’est pas là d’user la ferraille », juge Fabien, mais le poids reste le revers de la médaille. « Nous sommes sur un équipement assez exigeant pour le télescopique. » Et pour cause, le godet d’une capacité de 3 m3 permet de contenir jusqu’à 1,3 t d’aliment, et pèse dans les 1,7 t à vide. En bref, compter dans les 3 t à plein. Matthieu Daulle, spécialiste indépendant en agroéquipements confirme : « il faut bien avoir en tête les capacités de son télescopique aussi bien en termes de poids que d’hydraulique. Sinon, on peut vite se retrouver dans une situation où il faut changer le télesco après avoir acheté le godet ! »

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La pesée dynamique pour gagner en précision

L’agriculteur apprécie également le système de pesée dynamique. Un investissement qui vaut le coup, d’après Christian Guibier, conseiller bovin viande à la Chambre d’agriculture de l’Aisne. « Tout le monde sait son rendement en blé, mais qui calcule le rendement de sa ration ? On est sur des équipements qui peuvent être vite rentabilisés par le pilotage qu’ils permettent ».

Pour la pesée, plusieurs options sont possibles : le statique ou le dynamique. « La pesée dynamique est la plus intéressante, car elle permet de savoir en temps réel ce qui est distribué. Mais il y a un coût : compter dans les 3 000 € pour l’entrée de gamme, et jusqu’à 5 000 € pour les systèmes les plus sophistiqués », décrypte le conseiller en agroéquipements. Le statique est moins onéreux : autour de 1 500 à 2 000 € hors montage, mais il donne aussi moins d’informations : « il faut s’arrêter pour peser et avoir la donnée ».

En plus du godet désileur, l’agriculteur mise sur une dérouleuse pailleuse à rotor derrière un tracteur. « On passe autant de temps pour distribuer les aliments grossiers que pour les fibreux ». Attention toutefois aux animaux « souvent la dérouleuse à tendance à projeter des petits cailloux. J’essaie de ne pas distribuer le fourrage lorsque les vaches sont bloquées à l’auge ».