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Affouragement en vert : le Lely Exos en action chez un éleveur néerlandais


TNC le 17/07/2024 à 11:04
LelyExosJochenVandesStarre

(© TNC)

Fini les allers-retours en tracteur, Jochem Van der Starre mise sur le Lely Exos pour l’affouragement en vert de ses 180 vaches laitières. Avec un parcellaire groupé autour de la ferme, le robot de fauche et d’affouragement ramène directement l’herbe coupée à l’auge.

Chez Jochem Van der Starre, éleveur laitier au nord des Pays-Bas, tourne l’un des 17 Lely Exos actuellement en fonctionnement. Dernière pépite de la célèbre marque rouge, le robot pâture… à la place des vaches !

De la cotte de travail au robot de traite en passant par le système d’alimentation, tout est piqué Lely chez Jochem. Après avoir installé des robots de traite et un Vector en 2018, l’agriculteur a complété sa gamme avec l’Exos, un robot de fauche et d’affouragement, en 2023. Une manière de répondre à une problématique de main d’œuvre sur la ferme, tout en modernisant la structure : « il faut dire aussi que j’aime la technologie », confie l’éleveur.

Des besoins en concentré divisés par deux

L’Exos lui a permis de renouer avec l’affouragement en vert. « Jusqu’à 2014, je nourrissais mes vaches avec de l’herbe fraîche grâce à une autochargeuse. J’ai dû arrêter parce que c’était trop chronophage, mais j’y ai beaucoup perdu en qualité de fourrage », regrette Jochem. Maintenant, la machine le fait pour lui. Toutes les deux heures, le robot ramène entre 1 tonne et 1,4 t d’herbe (selon l’humidité du fourrage), et ce 10 fois par jour.

Le Lely Exos peut ramener jusqu’à 12 t d’herbe fraîche par jour. (© Terre-net Média)

Aujourd’hui, ses vaches ont 15 kg de MS d’herbe fraîche à l’auge, distribués par l’Exos, et 6 kg d’ensilage distribués par le Vector. Une manière de tirer profit du taux de protéine de l’herbe, et de l’énergie du maïs. 3 kg de concentré sont également distribués.

« En ce moment, nous sommes à 30 kg de lait par vache. Nous avons autant de lait qu’avec l’alimentation estivale d’avant, mais à moindre coût car l’herbe est de meilleure qualité ». Le robot lui a permis de faire des économies sur le poste concentré. « Avant, nous utilisions 22 kg de concentré pour produire 100 kg de lait. Avec l’affouragement en vert, nous sommes descendus à 13 kg ». Le coût du concentré est ainsi passé de 0,11 €/l de lait à 0,045 €/l. « Je pense que les économies faites permettent d’amortir le robot », conclut Jochem.

Difficile pour autant de mettre un prix sur cette curieuse bête rouge. Sûrement 200 000 €, peut-être 300 000…

13 t de MS/ha par an

Avec des fauches toutes les trois semaines, le robot contribue à améliorer le rendement en herbe des parcelles. « Nous sommes en moyenne à 13 t MS/ha par an. C’est beaucoup sachant que nous sommes sur des sols qui ont été asséchés il y a une petite centaine d’années, et qui sont assez pauvres en matière organique », explique l’agriculteur.

La fertilisation n’y est pas pour rien. Avec une cuve d’azote liquide intégrée à la machine et un petit pulvérisateur derrière la barre de coupe, l’Exos fait tout en un passage. « Nous apportons 345 kg d’N sur les parcelles », poursuit Jochem « c’est la limite que nous avons dans la région. Il faut le répartir au mieux sur la campagne ».

Le principal inconvénient du robot, c’est qu’il reste limité aux parcelles jouxtant l’exploitation. « Pour commencer, on le recommande chez des éleveurs qui ont 35 ha autour de la ferme et une centaine de vaches laitières », explique un commercial de chez Lely. C’est le cas chez Jochem.

Comme pour le pâturage, difficile d’envoyer le robot loin de la ferme. « Le champ le plus éloigné est à 2 km. Lorsque le robot y va, je le fais jongler avec une autre parcelle pour continuer à avoir assez d’herbe au bâtiment ».

Pourquoi ne pas pâturer ?

Mais avec un parcellaire groupé, pourquoi ne pas pâturer ? Pour l’éleveur, le robot permet d’allonger la saison de valorisation de l’herbe. « Cette année, il a tourné de début mars à fin octobre, et je ne l’ai pas arrêté parce qu’il ne savait pas rentrer dans le champ, mais parce que le chemin ne portait plus. L’année prochaine je vais bétonner, et je pense pouvoir rallonger la saison de fauche jusqu’à mi-décembre ». Avec un poids d’à peine 500 km, le constructeur promet jusqu’à 250 jours de fauche par an.

D’autant que les vaches de Jochem sortent ! Pour bénéficier des primes pâturage de sa laiterie, l’éleveur suit le cahier des charges. Elles sortent 6 h par jour, 120 jours par an. « La plupart du temps, nous les sortons de 17 h à 23 h ».