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Après des dissensions gouvernementales, le nouveau Nutri-Score finalement validé


AFP le 14/03/2025 à 10:36

La nouvelle version de l'affichage nutritionnel Nutri-Score, critiquée la semaine dernière par la ministre de l'agriculture, va bien pouvoir entrer en vigueur avec la signature par les ministères concernés de l'arrêté qui organise sa mise en place, a indiqué le gouvernement vendredi.

« Compte tenu des enjeux impératifs de santé publique, les ministres ont décidé de signer l’arrêté modifiant les règles de calcul du Nutri-Score », peut-on lire dans un communiqué des ministres en charge de l’économie, de la santé, de l’agriculture et du commerce.

Il s’agit avant tout de « lutter contre le surpoids, l’obésité » qui génère « des sujets aussi lourds que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers », a commenté vendredi matin la ministre de la santé Catherine Vautrin sur TF1.

Les ministres préviennent toutefois dans leur communiqué qu’ils resteront « vigilants aux effets de bord » que cette nouvelle méthode de calcul « engendre pour les produits issus du savoir-faire français ». Les entreprises et marques engagées dans cette démarche volontaire ont « deux ans pour mettre à jour leurs emballages et apposer le nouveau Nutri-Score », selon leur communiqué.

Les ministres Catherine Vautrin (travail, santé, solidarités), Yannick Neuder (santé, accès aux soins), Éric Lombard (économie), Véronique Louwagie (commerce) et Annie Genevard (agriculture) ont apposé leur signature sur le document.

Cette dernière avait assumé publiquement la semaine dernière bloquer la publication de l’arrêté qui devait permettre l’entrée en vigueur du nouveau Nutri-Score, lui reprochant de donner une mauvaise note aux produits « remarquables » du terroir, fromages et charcuterie notamment. Les ministres en charge de la santé avaient eux indiqué l’avoir signé.

Cette nouvelle mouture est plus sévère à l’égard de certains produits transformés par l’industrie agroalimentaire pour tenir compte de récents travaux scientifiques. Elle permet notamment « d’améliorer la différenciation entre les aliments selon leur teneur en sel et sucres », décrit le communiqué du gouvernement.

« Il sera demandé aux ministères concernés d’étudier » ces « effets de bord » potentiels et « d’initier au niveau européen des échanges pour voir comment mieux les prendre en compte ».