Après plusieurs années de baisse, la consommation a été stable en 2021
TNC le 11/08/2022 à 15:52
Si la consommation de viande en France est repartie à la hausse de 1,0 % sur un an, soit + 0,7 % en moyenne par habitant, la consommation de viande bovine est restée stable, à 22,1 kg équivalent-carcasse par habitant, le niveau le plus faible depuis 20 ans.
La baisse de la consommation de viande bovine observée depuis 10 ans en France a marqué une pause en 2021, à 22,1 kg équivalent-carcasse, indique une publication conjointe d’Agreste et de FranceAgriMer sur la consommation de viande en 2021. Cette stabilisation s’inscrit dans un contexte général de hausse de la consommation de viande (+ 1 % sur un an), et notamment une hausse de la consommation de viande de boucherie de 0,6 %. L’année 2020 avait été marquée par une forte baisse au printemps, en raison de la crise sanitaire.
-0,8 % par an entre 2011 et 2021
Cependant, la consommation de viande de boucherie est globalement en baisse depuis 10 ans : « sa part dans la consommation totale de viande perd ainsi cinq points sur la période (66 % en 2021, contre 71 % en 2011) », indique la publication.
La consommation de viande bovine a ainsi diminué de 0,8 % par an en moyenne depuis 2011, et « sa part dans la consommation totale de viande perd trois points (26 % en 2021, contre 29 % en 2011). Elle reste néanmoins la deuxième viande la plus consommée en France, après celle de porc, mais est quasiment rejointe par celle de poulet », précisent Agreste et FranceAgriMer.
Les importations de viande bovine sont, de leur côté, reparties à la hausse en 2021 avec une augmentation de + 12,2 % sur un an. Cette hausse concerne aussi bien les viandes fraîches ou réfrigérées (+ 13,9 %) que les viandes congelées (+ 5,7 %) et les préparations et conserves (+ 24,9 %).
Baisse de la consommation des ménages
Les achats de viande bovine par les ménages ont en revanche reculé de 4,7 % en volume, les viandes à bouillir ou à braiser sont en recul de 10,0 % et les viandes à griller de 2,1 %. Malgré une demande en baisse, le prix des viandes bovines fraîches hors élaborés a progressé de 1,7 %.
Ces évolutions diffèrent en fonction des classes sociales. Ainsi, les foyers les plus aisés ont augmenté leur consommation de viande piécée au premier semestre, et n’ont pas réellement réduit leur consommation dans les quatre derniers mois de 2021, contrairement à la tendance globale. En parallèle, au premier semestre 2021, le dynamisme de la consommation de viande hachée fraîche et surgelée a principalement été porté par la classe moyenne inférieure, souligne l’étude.