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Équarrissage : une surcharge dans les usines perturbe la collecte


TNC le 23/08/2024 à 13:09
Equarissage

(© Anne Bréhier)

La collecte d’animaux morts connaît d’importants retards sur la moitié nord de la France en raison de la surcharge des sites d’équarrissage Atemax.

Depuis le début de la semaine, des perturbations sur le traitement des animaux décédés sont constatées dans la moitié nord-est de la France. En cause, la saturation des usines d’équarrissage.

D’après les communiqués transmis par les GDS, les fortes chaleurs de la semaine du 15 août, couplées à des incidents techniques sont en cause. « En raison d’une surabondance de cadavres suite aux récentes vagues de chaleur, l’équarrisseur Atemax a subi une avarie sur sa zone nord. Actuellement, deux usines fonctionnent en deçà de leurs capacités, entraînant des retards de collecte dans cette zone » explique le GDS de Mayenne.

Dans la moitié nord du pays, deux sites s’occupent du traitement des animaux morts. L’usine de St-Langis dans l’Orne (61), et l’usine de Vénérolles dans l’Aisne (02).

Un incident, survenu sur le site de St-Langis dans la nuit du 5 au 6 août a contribué à ralentir le fonctionnement des sites. « La situation s’est aggravée en raison de l’état dégradé des cadavres (notamment de volailles) et de l’accumulation des stocks à l’usine, ainsi que dans les centres de collecte de la zone » détaille le GDS 53. « Cet arrêt est d’ampleur nationale du fait d’un engorgement de la totalité des usines de traitement du groupe Akiolis, dont fait partie Atemax. Il n’y a aucune visibilité sur la reprise de la collecte » ajoute la Chambre d’agriculture de Haute-Saône.

Continuer à télédéclarer les animaux morts

Les sociétés d’équarrissage invitent les éleveurs à continuer de déclarer les animaux morts en attendant la reprise de la collecte.

En attendant, il est conseillé de « placer les animaux péris sur une palette, recouvert de paille, afin de limiter la décomposition et le pourrissement. Les stocker à l’ombre dans la mesure du possible, à distance des bâtiments et habitations environnant ».

Des craintes pour la situation sanitaire

Les arrêts de collecte font grincer des dents. « Soyez certains que nous faisons tout notre possible pour mettre l’État face à ses responsabilités pour la continuité de cette mission de service public que nous finançons tous ! », lance la FDSEA des Vosges sur ses réseaux.

D’autant que les exploitants agricoles craignent les conséquences sanitaires de l’arrêt de la collecte. « Alors que nous sommes en pleine crise sanitaire FCO, est-ce bien normal de voir une telle situation sachant que nous payons une cotisation équarrissage ? » lance Luc Dupaquier, éleveur de charolaises sur Facebook.

En temps normal, l’agriculteur est tenu de déclarer les animaux morts dans les 48 h, et l’équarisseur doit l’enlever dans deux jours francs suivant l’annonce.