Bilan météo : janvier 2025 très pluvieux en France

Sans surprise, après la pause des mois de novembre et décembre 2024, c’est la pluie qui est revenue au devant de la scène en ce premier mois de l’année 2025 en France, tombant fréquemment et en abondance. Des crues remarquables voire exceptionnelles se sont même produites en Bretagne. MeteoNews revient sur les principaux paramètres climatiques de janvier 2025.

Beaucoup d’eau

Malgré une dizaine de jours plutôt secs du 10 au 21, ce mois de janvier aura été très arrosé grâce aux première et dernière décades particulièrement pluvieuses. Les dépressions Herminia, Ivo et Eowyn ont ainsi contribué à apporter beaucoup d’eau en fin de mois et des forts coups de vent côtiers.

L’Ille-et-Vilaine (202,5 mm à Rennes, record tous moins confondus battent les 193,6 mm d’octobre 1988) et la Loire-Atlantique (208,3 mm à Saint-Nazaire) ont ainsi connu leur mois de janvier le plus pluvieux depuis les premiers relevés datant de 1945, provoquant ainsi des crues exceptionnelles de la Vilaine et de la Seiche.

La majeure partie de la France est en excédent notable avec souvent plus de 100 mm au nord de la Loire et sur les Alpes, exception faite des Pyrénées et du Roussillon où le déficit est une fois de plus marqué, creusant encore l’écart négatif de l’année 2024. En moyenne nationale mensuelle, la France a reçu 108 mm de précipitations pour une normale de 68 mm. L’excédent est donc de 59 % !

Malgré cela, dix mois de janvier ont été encore plus arrosés depuis 1946 avec un record établi en 1955 (136 mm), mois également marqué par d’importantes crues et inondations à travers le pays. Les extrêmes du mois sont 390 mm au Lioran (Cantal) pour la commune la plus arrosée, et 11 mm à Perpignan pour la plus sèche. L’enneigement est déficitaire sur les Pyrénées à la fin janvier. Sur les Alpes, il est proche de la normale ou excédentaire à haute altitude, mais déficitaire à basse altitude.

Un mois assez doux

Malgré une dizaine de jours plutôt froids en milieu de mois, du 10 au 20, c’est une fois de plus la douceur qui aura dominé au cours de ce mois de janvier. Les première et dernière décade, sous flux océanique dominant, ont en effet été bien douces dans l’ensemble. La température moyenne nationale mensuelle atteint 6,15 degrés pour une normale de 5,55 degrés. Un léger excédent se démarque donc, de + 0,6 degré.

En plaine ou à basse altitude, c’est à Bourthes, dans le Pas-de-Calais, que la valeur la plus basse a été enregistrée avec — 10,9 degrés le 11 sur sol enneigé. A noter dans les combes du Doubs des valeurs inférieures à — 20 degrés en début de mois, jusqu’à — 23,6 degrés le 4 à Pierrefontaine-les-Varans à 695 mètres d’altitude.

A l’opposé, Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques, a enregistré un maximum de 24,0 degrés le 24 janvier. En marge de la tempête Eowyn les 24-25 janvier, quelques records mensuels de douceur tombent dans l’est : 17,6 degrés à Strasbourg, 20,3 degrés à Chambéry…

Ensoleillement proche de la normale

Entre la période anticyclonique parfois ensoleillée, notamment dans le sud et en montagne, et les périodes dépressionnaires parfois éclairées en ciel de traîne, l’ensoleillement moyen mensuel national s’éloigne peu de sa normale, affichant un léger déficit. Le chiffre s’élève à 81 heures en France pour une normale de 84 heures. Un léger déficit de 4 %.

Les chiffres sont déficitaires de la frontière Belge au Val de Loire, sur le Sud-Ouest et sur les régions méditerranéennes. L’ensoleillement est en revanche excédentaire sur le nord-est du pays. C’est comme souvent la Corse qui détient la valeur mensuelle d’ensoleillement la plus forte avec 156 heures à Bastia. Et comme souvent également, les Ardennes restent en bas du tableau avec la valeur la plus basse notée à Charleville-Mézières : 39 heures.

En conclusion, un mois très pluvieux, nouvelles pluies tombant sur des sols déjà saturés en eau et contribuant ainsi à des nouvelles crues et inondations. Une certaine douceur a dominé, le tout sous un soleil à peu près de saison.

D’après un communiqué de MeteoNews.