Ces quelques races épargnées par les baisses d’effectif
TNC le 12/09/2022 à 09:12
Si le cheptel bovin français est en diminution constante, certaines races allaitantes comme la Limousine, la Salers ou encore l'Aubrac voient leur effectif augmenter. La race normande enregistre quant à elle le recul le plus important, avec une diminution du nombre de vaches présentes dans la race de 30 % durant la dernière décennie.
Chaque année, l’Institut de l’élevage publie le relevé du nombre de bovins au 1er janvier de l’année en cours. Si le cheptel allaitant français est aujourd’hui supérieur au cheptel laitier, le nombre de bovins allaitants décroît plus vite que le nombre de bovins laitiers. La France a perdu 1,8 % de son cheptel laitier entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2022, là où le cheptel allaitant a diminué de 2,7 %. Cette tendance se confirme sur le long terme, avec une diminution du nombre de vaches et bovins laitiers de l’ordre de 6,8 % entre 2012 et 2022, et de 8,5 % pour les bovins allaitants.
Certaines races ont plus la cote que d’autres !
Si les principales races laitières ont vu leur cheptel décroître au cours de la dernière décennie, la race normande semble particulièrement impactée, avec une diminution de 30 % du nombre de vaches présentes dans la race entre le 1er janvier 2012 et le 1er janvier 2022.
Certaines races à viandes semblent plus prisées que d’autres. Le nombre de vaches Charolaises et Blondes d’Aquitaine a diminué (respectivement – 17 % et – 13 % sur les dix dernières années), mais d’autres races ont la cote. La race limousine compte 3 % de vaches en plus qu’il y a dix ans, et la race Salers en a gagné 5 %. L’Aubrac est la race qui se développe le plus, avec une augmentation du nombre de vaches de l’ordre de 48 % sur dix ans, soit plus de 77 000 têtes. Cette progression impressionnante s’explique notamment par le fait que l’Aubrac est une race à petit effectif.
Les « autres types raciaux » sont également en progression (+ 9 % entre 2012 et 2022), ce qui laisse entendre que les races à faible effectif bénéficient d’un regain d’intérêt auprès des éleveurs.