Concilier vêlage précoce et pâturage
TNC le 02/07/2019 à 07:03
Pour élever des génisses à l'herbe et les faire vêler tôt, il faut être très rigoureux sur le pâturage. En leur apportant une herbe de qualité, la courbe de croissance peut être satisfaisante. Il faudra bien entendu peser les animaux pour le vérifier et gare aux parasites qui peuvent ralentir la pousse des animaux.
Est-ce possible de concilier vêlage précoce et pâturage ? « Oui, répond Will Tulley, vétérinaire nutritionniste dans le groupe britannique Evidence. À condition d’avoir une herbe de qualité et de bien organiser le pâturage pour garantir une croissance parfaite ».
600 g/j de GMQ au pâturage
En s’appuyant sur l’expérience néo-zélandaise, le chercheur écossais affirme qu’une croissance de 600 g/jour – adaptée au petit format des vaches Kiwi – est possible au pâturage. Sans aller jusqu’à un pâturage toute l’année, les génisses peuvent sortir dès le sevrage, à condition d’avoir un rumen correctement développé par un apport précoce de concentrés et une transition alimentaire bien gérée.
Réserver la meilleure herbe aux génissesPour assurer une croissance suffisante, l’alimentation sera à volonté, avec une gestion très précise des parcelles, pour les proposer au stade idéal, jusqu’au stade 3 feuilles du ray-grass. « Il faut réserver la meilleure herbe aux génisses », souligne Will Tulley. Avec une herbe riche, il y a toujours le risque de baisser le pH ruminal. « Pour équilibrer la ration, il faut complémenter en protéines et apporter des fibres moins digestibles », conseille le vétérinaire. S’il y a peu de risques de carences pour les vitamines et les minéraux, un apport d’oligo-éléments est nécessaire.
Vermifuger et peser pour vérifier
Encore plus au pré, les pesées sont nécessaires pour suivre les croissances et gérer au cas par cas les génisses en sous-poids. Pour limiter les problèmes de parasitisme, les génisses passeront avant les vaches, l’efficacité des vermifuges sera vérifiée par un contrôle de la charge parasitaire. Dernier challenge d’une croissance des génisses au pâturage, celui de la détection des chaleurs pour ne pas prendre de retard à la mise à la reproduction.