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Des prix alimentaires mondiaux entre baisse des céréales et hausse de la viande


AFP le 02/08/2024 à 12:39

La facture globale des prix des denrées alimentaires dans le monde a peu évolué en juillet, le recul des céréales étant « compensé » par la hausse des prix des huiles végétales, du bœuf, du poulet ou encore du sucre, selon un rapport de la FAO vendredi.

L’indice des prix des denrées alimentaires calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, est quasi-stable entre juin et juillet (respectivement à 121 et 120,8). 

Cet indice est toutefois « encore en recul de 3,1 % par rapport à sa valeur enregistrée un an auparavant et de 24,7 % par rapport à son niveau record de 160,3 points atteint en mars 2022 », rapporte la FAO.

En juillet, « une baisse des cours des céréales compense une hausse des prix de l’huile végétale, de la viande et du sucre ».

Les cours des céréales impactés par les moissons

« L’accroissement des disponibilités saisonnières dû au fait que les récoltes de blé d’hiver sont en cours dans l’hémisphère Nord et les conditions généralement favorables au Canada et aux États-Unis, qui laissent présager d’abondantes récoltes de blé de printemps, ont continué de tirer vers le bas les prix internationaux du blé », détaille la FAO.

« La forte concurrence entre les exportateurs et la faiblesse de la demande mondiale ont également pesé sur les prix du blé », ajoute l’organisation.

En face, l’indice des prix des huiles végétales « atteint son niveau le plus élevé depuis un an et demi » sous l’effet notamment « de la forte demande qui persiste dans le secteur des agrocarburants sur le continent américain ».

Augmentation des prix du sucre et du bœuf

Le sucre augmente aussi en raison d’une production « plus faible que prévu au Brésil pendant la première moitié du mois ».

Quant à la viande, les prix du bœuf et de l’agneau se sont accrus « principalement en raison de la robustesse de la demande à l’importation et de la chute saisonnière de l’offre d’animaux de boucherie en Océanie ».

Ceux de la volaille ont « aussi progressé, du fait d’une forte demande à l’importation, en particulier au Proche-Orient et en Afrique du Nord, sur fond de difficultés de production dues à des maladies animales, en particulier des épidémies de grippe aviaire dans plusieurs régions majeures de production ».