Deux enfants massacrent des agneaux pour les voler
Alimentation et fourrages le 18/07/2014 à 15:08
A Labruguière dans le Tarn, deux enfants de 10 ans ont été surpris en train de massacrer des animaux dans une bergerie par un des deux éleveurs de la ferme d'En Vieu sur le Causse. Pour le syndicat JA81, il revient aux adultes responsables des enfants qui ont commis les faits « de passer à la caisse pour réparer l’ensemble des préjudices subis par les exploitants ». Voici le communiqué du syndicat.
« Lundi 14 juillet, à 18h30, un des exploitants de la ferme d’En Vieu sur le Causse surprend deux enfants de 10 ans dans sa bergerie. Les voleurs prennent la fuite mais l’exploitant découvre avec horreur sept agneaux et une brebis tués à coups de barre de fer. Cela fait plus d’un an que la Ferme d’En Vieu est victime d’actes de vandalisme et de vol (vol d’animaux, dégradation de matériel, …), et maintenant cet acte de barbarie ! Jusqu’où cela ira-t-il ?
Les trois éleveurs sont à bout, et c’est bien compréhensible. Malgré leur passion du métier, ils envisagent de tout arrêter. Des moyens ont été mis en œuvre par la Gendarmerie pour les aider, et ils le reconnaissent. Mais force est de constater que la situation ne s’améliore pas, bien au contraire.
Ces actes malveillants portent fortement préjudice à l’exploitation et aux exploitants :
– une perte de temps. Les exploitants perdent 1h à 2h, 2 à 3 fois par mois, pour déclarer les vols et dégradations à la gendarmerie. A cela s’ajoute le temps perdu à remplir les procédures administratives, soigner les bêtes blessées, …
– une perte d’argent. Avec 750 brebis, l’exploitation d’En Vieu tournait bien. Mais ces vols et dégradations entraînent une réelle perte de revenus pour l’exploitation ;
– un coup au moral. Il est inconcevable d’aller travailler la peur au ventre, et moralement difficile de voir le fruit de son travail saboté en quelques minutes de barbarie par une poignée d’individus sans morale.
Conscients des moyens mis en œuvre par la gendarmerie et la préfecture pour aider cette exploitation, nous ne pouvons que regretter l’incapacité à faire appliquer la justice. Et si, les élus, aujourd’hui dans l’illégalité, ne prennent pas de mesures pour empêcher à quelques individus de semer le trouble dans la campagne, ils doivent faire face à leur responsabilité.
En principe lorsque les agriculteurs subissent les attaques de prédateurs ou de déprédateurs, c’est le propriétaire du fond d’où proviennent les nuisances qui est responsable (l’Etat dans le cas du loup, le propriétaire dans le cas de gibier). Le syndicat JA81 demande que celui qui abrite les individus responsables des faits, passe à la caisse pour réparer l’ensemble des préjudices subis par les exploitants. »