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FCO : l’enveloppe pour compenser les pertes élargie aux veaux morts-nés


AFP le 27/03/2025 à 16:57
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Selon la FNB, le manque de veaux dû à la maladie sur la période de vêlage 2024 s'élève à plus de 100 000. (© TNC)

La ministre l'agriculture Annie Genevard a annoncé jeudi l'élargissement aux veaux mort-nés de l'enveloppe de 75 millions d'euros destinée à compenser les pertes liées à la fièvre catarrhale ovine (FCO) en 2024, lors du congrès de la FNSEA à Grenoble.

Près de 10 500 foyers de la FCO3 et plus de 16 400 de FCO8 ont été recensés depuis août 2024 dans les élevages bovins et ovins. Les conséquences de la maladie vont au-delà des pertes directes avec de nombreuses vaches non gestantes après insémination, des avortements et des animaux mort-nés.

La compensation des « veaux mort-nés, c’était un oubli administratif pour 2024. Mais il n’y a aucune réponse sur les animaux qui ont continué à mourir depuis le 1er janvier (…) c’est inadmissible pour nous », s’est désolé auprès de l’AFP Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine et vice-président de la FNSEA.

« Les dégâts se poursuivent sur les naissances », a-t-il ajouté après le discours de la ministre, estimant que le manque de veaux dû à la maladie sur la période de vêlage 2024 s’élevait à plus de 100 000.

L’enveloppe de 75 millions d’euros était initialement destinée aux élevages de brebis touchés par la FCO3, nouvelle en France, avant d’être étendue aux bovins et à la FCO8, sans augmentation du montant.

Disponibilité des vaccins

Les éleveurs demandent aussi une indemnisation des pertes indirectes liées à la maladie, qui entraîne des problèmes de fertilité, des baisses de production de lait (la collecte a baissé de 1,6 % en France en janvier, en partie à cause de la FCO) et des coûts vétérinaires.

« S’agissant des pertes indirectes, l’État examinera favorablement le programme que lui soumettra le FMSE », le Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental, dont « près des deux tiers de la dépense » sera couvert par des fonds publics, a ajouté la ministre au congrès annuel du syndicat agricole.

Les éleveurs demandent également une aide de l’État face au manque de vaccins contre la FCO disponibles avant la sortie printanière des animaux. « Pour cette année, l’État a d’ores et déjà prévu une commande de vaccins là où les lignes de productions européennes sont tendues afin de sécuriser la disponibilité de vaccins dans toute la mesure du possible », a déclaré la ministre.

Pour la FCO un nombre « conséquent de doses » a été commandé pour « 20 millions d’euros », a-t-elle ajouté. En 2024 l’État avait commandé 13,7 millions de doses, pour un montant 38 millions d’euros.