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Ils recherchent une exploitation pour s’installer en élevage


TNC le 06/01/2025 à 08:36
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Parmi eux : beaucoup de futurs éleveurs en quête d'une exploitation bovine allaitante. (© Kay Apeopleimages.com, Adobe Stock)

Des offres de reprise ou d’association en vidéo : on en voit pas mal maintenant, réalisées par les chambres d’agriculture, ou le RDI notamment, parfois par les cédants eux-mêmes. Mais des porteurs de projets qui se présentent de cette manière, en indiquant quel type de ferme ils recherchent, c’est plus rare. C’est ce qu’a fait la CA des Pays de la Loire pour le salon Tech’Élevage.

Un peu plus d’une dizaine de futurs éleveurs, en quête d’un élevage où s’installer, ont ainsi défilé en vidéo sous les yeux des agriculteurs présents au salon Tech’Élevage il y a quelques semaines. Nom, prénom, âge, production(s) souhaitée(s), en individuel ou société, critères de choix prioritaires : l’essentiel est dit en quelques secondes, le but étant de susciter l’intérêt d’éleveurs bientôt à la retraite.

Assez jeune, la majorité est intéressée par les bovins viande, alors qu’on entend parler régulièrement du manque de rentabilité et de la décapitalisation pour ce type d’atelier, et par conséquent présente de moins en moins d’attrait pour les nouvelles générations. Comme quoi… Revient, à plusieurs reprises, le souhait d’une structure à taille humaine, avec assez de prairies pour pâturer un maximum et viser le plus possible l’autonomie en fourrages.

Parmi eux, Nicolas Martin, 38 ans, recherche une ferme à reprendre en individuel où il puisse « combiner bovins et ovins viande dans un projet à hauteur d’homme », autrement dit à dimension humaine. Le plus important pour lui : nouer de bonnes relations avec le cédant et que celui-ci s’implique dans cette transmission-reprise agricole.

Dimension humaine

Pour s’installer en bovins viande, en société,sur l’exploitation familiale où il est actuellement salarié, Mathieu Rambaud, 21 ans, a besoin de foncier afin de « conforter la surface fourragère ». Son objectif : faire perdurer le patrimoine et l’histoire de sa famille, mais aussi « garantir l’autonomie fourragère et sécuriser l’alimentation du troupeau ».

Installation en vaches laitières, pour Alexis Courtois, 19 ans, à horizon 4-5 ans, individuelle ou sociétaire peu importe. Sa priorité : une structure « à taille humaine » également pour une charge de travail maîtrisée. Dylan Jaulin, 23 ans, veut « associer cheptel allaitant, pâturage et volailles ». Salarié en élevage laitier depuis 5 ans, il envisage de gérer seul son entreprise. Le facteur déterminant dans sa recherche : qu’il y ait suffisamment de pâtures accessibles.

De la rentabilité pour vivre du métier d’éleveur.

Olivier Goulpeau, 37 ans, projette d’être producteur bovin, en système naisseur-engraisseur et en individuel. L’essentiel : que le projet soit « rentable » pour qu’il « puisse vivre du métier d’éleveur ». Il doit également lui apporter de l’autonomie et lui permettre de produire de la qualité. Cheryleen Maître, 20 ans, désire élever des vaches laitières, seule ou en association, dont elle prévoit de transformer le lait pour « valoriser sa production et son travail ». Corentin Besnard, 19 ans, des allaitantes associées à un atelier caprin.

Autonomie fourragère

Lucas Lechaigne, 18 ans, a l’intention de devenir éleveur bovin viande, naisseur ou naisseur-engraisseur, d’ici 5 ans en Gaec. Son but est d’assurer l’autonomie alimentaire et de faire de la vente directe selon le type d’élevage qu’il trouve. Victor Lizée, 19 ans, se voit dans 5 ans produire des bovins allaitants, en individuel, entre marais et bocage. Indispensable d’après lui : « une surface en herbe suffisante pour être autonome en fourrages.

Assistait à cette présentation un couple de cédants, 58 et 59 ans respectivement. Interrogé par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, il salue l’intérêt de cette démarche. Même si les éleveurs futurs retraités ne sont qu’au début de la réflexion quant à la transmission de leur exploitation laitière et avicole, plusieurs profils ont attiré leur attention.

« Nous avons a noté quelques noms », précisent les exploitants qui travaillent avec leur fils et un salarié. « Il y a du travail pour quatre », arguent-ils, donc potentiellement de la place pour deux repreneurs. À bon entendeur ! Espérons, en outre, que 2025 sera une année fructueuse en propositions, pour au moins les plus pressés de ces candidats à l’installation en élevage. Cédants, si l’un de ces successeurs potentiels vous intéresse, contactez la chambre d’agriculture des Pays de la Loire !