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France Terre de lait

La charte des bonnes pratiques évolue, qu’est-ce qui change pour les éleveurs ?


TNC le 02/03/2022 à 15:27
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Dans une démarche de transparence vis-à-vis du consommateur, le Cniel fait évoluer la charte des bonnes pratiques. (©TNC)

Dans le cadre de la démarche de responsabilité sociétale France Terre de lait, l'interprofession laitière fait évoluer la charte des bonnes pratiques d'élevage. Nadine Ballot du Cniel nous détaille les nouvelles rubriques de cette version 2022.

« 97 % des éleveurs adhérent à la charte des bonnes pratiques d’élevage. Pour certains, c’est même un élément contractuel de leur laiterie », rappelle Nadine Ballot, chef de service au Cniel. Interrogée sur le salon de l’agriculture, elle nous détaille la mise à jour de la grille car deux de ses chapitres ont évolué : le bien-être animal et l’environnement.

Web-agri : Pourquoi avoir apporté des modifications à la charte ?

Nadine Ballot : « L’objectif c’est d’une part d’aider les éleveurs à améliorer leurs pratiques, et d’autre part d’avoir des éléments à communiquer aux consommateurs et aux clients des laiteries pour montrer le savoir-faire et le travail quotidien des éleveurs pour le bien-être et le confort de leurs animaux. »

Cette mise à jour s’inscrit dans la démarche de responsabilité sociétale France Terre de lait dont l’objectif est de faire progresser la filière laitière pour rester en phase avec les attentes de la société.

Les 7 chapitres de la charte :
– Traçabilité
– Santé
– Alimentation
– Hygiène de la production du lait
– Durabilité sociale
– Environnement (modifié dans la version 2022)
– Bien-être animal (modifié dans la version 2022)

Web-agri : Qu’y a-t-il dans le chapitre bien-être animal ?

Nadine Ballot : « On s’est basé sur les 5 libertés fondamentales de l’animal et on évalue ici le bien-être du troupeau dans son environnement. Cette partie a été construite en concertation avec les éleveurs car le but n’est pas d’exclure certains systèmes. »

Cette partie comprend donc 16 indicateurs :

Ne pas souffrir de faim ou de soifNe pas souffrir d’inconfortPouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèceNe pas éprouver de peur ou de détresseNe pas souffrir de douleurs, blessures et maladies

– Le nombre de places à l’auge

– La disponibilité en eau

– L’état d’engraissement des vaches

– La propreté des animaux

– L’espace de couchage disponible

– L’accès à l’aire d’exercice

– La gestion des évènements climatiques extrêmes

– Le test d’évitement pour évaluer la confiance en l’homme

– Observation des blessures

– Évaluation des boiteries

– Niveau de cellules somatiques

– Taux de mortalité des vaches

– Taux de mortalité des veaux

– Gestion du sanitaire

– Distribution du colostrum

– Pratiques d’ébourgeonnage

Web-agri : Quelles mesures s’ajoutent au chapitre environnement ?

Nadine Ballot : « Nous y avons ajouté des critères d’épandage ou d’utilisation des produits phytosanitaires en lien avec l’évolution de la réglementation et la demande sociétale. Les évaluations portent donc principalement sur la gestion des déchets et le recyclage, la fertilisation, l’utilisation des produits phytos, les économies et la production d’énergie et les économies d’eau. »

2 500 élevages ont déjà été réauditionnés sur cette nouvelle version de la charte. L’évaluation ayant lieu tous les 3 ans, tous les élevages adhérents devraient intégrer les nouveaux critères de la charte des bonnes pratiques d’ici 2025.