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La filière Label Rouge Salers à la recherche d’éleveurs


TNC le 08/10/2024 à 10:54
AlexisPicarougneVenteauxencheresSalers

(© Sommet de l'élevage)

Le Sommet de l’élevage s’est clôturé par une vente aux enchères de Salers Label Rouge. L’occasion pour l’association de mettre en avant le travail des éleveurs sous signe de qualité, et pourquoi pas d’en recruter davantage !

L’association Salers Label Rouge s’est offert un coup d’éclat au Sommet de l’élevage. Pour souffler ses 20 bougies, le Label a organisé une vente aux enchères de vaches de boucherie, et les acheteurs ont fait monter les prix ! Compter 12,50 €/kg éc pour le top price : Ombrelle. La vache de six ans a séduit la Maison Bousquet, dans l’Aveyron, avec ses quelques 1 005 kg vif ! Elle sera disponible dans la boucherie La Viande de Manu, dans le Loir-et-Cher. Les neuf autres animaux ne sont pas en reste, avec un prix de vente moyen de 9,90 €/kg éc. « Cette année, la Salers était à l’honneur à Cournon. C’est une manière de marquer le coup et de mettre en avant le travail des éleveurs », apprécie Alexis Picarougne, président de l’association Salers Label Rouge.

Développer le label, et régulariser l’approvisionnement

L’occasion de faire parler du Label. « Nous valorisons 1 500 animaux par an, et je pense que nous avons le potentiel pour monter à 2 000 si l’on développe notre réseau », poursuit le président du réseau. Avec une trentaine de boucheries partenaires, le Label Rouge Salers travaille à améliorer la régularité d’approvisionnement. « Nous sommes à la recherche d’éleveurs pour produire des vaches afin de répondre à la demande toute l’année, et éventuellement des bœufs », souffle Alexis dans les allées du salon.

L’objectif : proposer des animaux entre 400 et 450 kg carcasse, avec un classement R et une note d’état comprise entre 3 et 4. Du côté du cahier des charges, la principale contrainte réside peut-être dans les modalités de finition. « Nous recherchons des finitions longues. L’idéal, c’est de la faire sur 5 ou 6 mois », détaille le président. Une manière de favoriser le développement du persillé en plus du gras de couverture. Et pour ce faire, le Label demande de miser sur de l’herbe ou des légumineuses conservées, appuyé par un mélange de céréales.

Du bœuf pour les zones herbagères

Et si les céréales se font rares sur les structures, la production de bœuf peut être une porte d’entrée au sein de l’appellation de qualité. « Le bœuf de 24 à 42 mois peut être une solution pour répondre à la demande des bouchers avec une production plutôt tournée autour de l’herbe », propose le président. En bref, une manière de valoriser en France les mâles issus du troupeau allaitant.

Côté prix, « nous sommes actuellement autour des 6 €/kg éc sur des vaches R = ». Un niveau de prix qui d’après le président, compense les surcoûts liés à l’allongement de la période de finition. « L’objectif, c’est de faire des contrats pour donner de la visibilité à l’éleveur, et de rentrer dans le cadre d’Egalim », conclut Alexis Picarougne.