La fréquence et le niveau d’achat ont fléchi en 2020
TNC le 18/08/2021 à 13:55
Si la consommation de produits laitiers biologiques est en hausse comme le reste des produits bios, la hausse a été moins marquée en 2020 que lors des années précédentes. La fréquence d’achat et le niveau moyen d’achat ont ralenti, relève FranceAgriMer dans une étude publiée en juillet. En cause, la concurrence avec les autres mentions et labels de qualité et le pouvoir d’achat insuffisant des consommateurs.
En 2020, les achats de produits de grande consommation et fruits en libre-service biologiques ont progressé, en lien avec la fermeture de la restauration hors foyer et le report de la consommation des ménages. Si les produits laitiers bios ne font pas exception à cette règle, leur progression s’avère moindre que les années précédentes, avec un ralentissement marqué dès le mois de mai, lors du déconfinement, indique le bilan de la consommation de produits laitiers en France en 2020, publié mi-juillet par FranceAgriMer.
Retrouvez le bilan de la consommation de produits laitiers 🥛🧀🧈 (vache, chèvre, brebis, bio) des ménages en 2020 (données Kantar Worldpanel et Gfk). #lait #conso https://t.co/j4s8zTq8OS pic.twitter.com/KS8jNiCQro
— FranceAgriMer (@FranceAgriMerFR) July 12, 2021
La concurrence d’autres labels
S’il est reconnu par les consommateurs, le bio n’est pas la seule mention à bénéficier de la confiance des acheteurs. Ainsi, le Label Rouge, les AOP-AOC-IGP ou l’origine France sont davantage cités par une partie d’entre eux comme des mentions valorisantes, notamment l’origine France, importante pour les produits peu ou non transformés comme les produits laitiers. Par ailleurs, à la faveur de la crise sanitaire, les produits locaux ont connu un attrait nouveau, qui a également concurrencé les produits bios.
Du bio trop cher
Autre facteur pouvant expliquer ce ralentissement, le coût des produits laitiers bios. En effet, la plupart ont connu des hausses de prix en 2020, avec + 3,1 % sur le lait conditionné, + 5,3 % sur le beurre, ou encore + 1,9 % sur les yaourts, alors qu’une partie de la population a dû faire face, en parallèle, à une diminution de leur pouvoir d’achat en raison de la crise sanitaire.
À noter que la situation est différente en fonction des produits. Le lait conditionné biologique est ainsi resté attractif, puisque son taux de pénétration a progressé de 7,1 % en 2020. Le début du confinement, avec des ruptures temporaires au rayon lait conventionnel et la crainte d’une pénurie, a pu favoriser les achats. Néanmoins, l’augmentation des volumes achetés a été moins prononcée que pour le lait conditionné non biologique, indique FranceAgriMer.
La réduction de la fréquence d’achat est également visible pour la crème biologique, et pour le beurre, même si dans les deux cas, la hausse du prix moyen du produit biologique a conduit à une augmentation plus importante des sommes dépensées en bio. Les quantités achetées ont néanmoins été plus importantes par acte d’achat que l’année précédente. Parallèlement, les achats de margarine biologique et de matières grasses allégées biologiques ont diminué respectivement de 20,7 % et de 9,4 %.
Les produits ultra-frais biologiques (yaourts, fromages frais, desserts lactés) ont connu un ralentissement important : – 7,4 % en volume pour les yaourts alors que cette catégorie a progressé en conventionnel, – 5,6 % (en volume) pour les fromages frais. Une moindre présence dans les rayons en 2020, ou dans les drives, très prisés l’année dernière, pourrait expliquer ces replis, indique ainsi FranceAgriMer.