Le géant Mondelez assume demander des hausses de prix
AFP le 10/01/2025 à 16:30
Le géant américain des biscuits et chocolats Mondelez a assumé vendredi demander des « augmentations de prix en France » en raison de charges toujours élevées, plusieurs distributeurs lui reprochant des hausses excessives.
L’entreprise qui commercialise les marques LU, Milka, Belin et Côte d’Or, met en avant la flambée du prix du cacao notamment, et dit faire face à des coûts de production toujours élevés (énergie, emballage, transports), dans un communiqué transmis à l’AFP. Elle assume en conséquence devoir « procéder à des augmentations de prix en France soigneusement étudiées ».
Assurant que l’augmentation des prix est un « dernier recours », Mondelez plaide n’avoir « pas répercuté toutes les augmentations de coûts subies » sur les prix négociés avec les distributeurs depuis 2022, ce qui « impacte significativement (sa) profitabilité en France ».
Trois distributeurs avaient auparavant assuré sous couvert d’anonymat à l’AFP que l’industriel avait demandé à être payé beaucoup plus cher que l’année précédente pour ses biscuits et ses chocolats notamment.
Chaque année entre début décembre et le 1er mars, la grande distribution négocie avec ses fournisseurs de l’industrie agroalimentaire les conditions (prix d’achat, place en rayon, calendrier promotionnel…) auxquelles elle va lui acheter une large partie des denrées commercialisées dans ses rayons pour le reste de l’année.
Coûts du cacao en forte hausse
« Il y a des frictions avec Mondelez depuis un petit moment déjà, mais ils se distinguent particulièrement avec des demandes hors normes par rapport à leurs concurrents et confrères », a expliqué à l’AFP l’un des distributeurs.
Un autre a évoqué une hausse du tarif, point de départ de la négociation, de 24 % par rapport à l’année précédente. Le troisième a confirmé des demandes en très forte hausse, tout en observant qu’il y avait effectivement « un sujet » pour « les fournisseurs qui utilisent beaucoup de cacao et de café », matières premières dont les coûts ont fortement augmenté.
Dans les médias ces derniers jours, plusieurs figures du secteur comme Michel-Edouard Leclerc (E.Leclerc), Thierry Cotillard (Les MIntermarché) ou Dominique Schelcher (Coopérative U), avaient critiqué les demandes de hausse de prix élevées de certains industriels, sans les désigner nommément.
Les hausses de tarifs sont des données d’avant négociation, qui ne présument ni de l’issue de la négociation, ni du prix finalement facturé par les distributeurs en rayons. D’autant que c’est le commerçant qui décide du prix de vente aux consommateurs.