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Les aménagements à réaliser pour mettre ses jeunes veaux dehors


TNC le 25/07/2024 à 10:12
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Les veaux valident le plein air : les performances de croissance et de santé sont identiques qu'en nurserie. (© Ferme expérimentale de Trévarez)

La ferme expérimentale de Trévarez (Finistère) publie une synthèse de ses essais sur l’élevage des veaux laitiers dehors. Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’avec une mise à l’herbe des veaux dès le plus jeune âge, la croissance, la santé et le bien-être sont au rendez-vous. Plusieurs études le confirment : les performances sont équivalentes à celles observées en nurserie.

Des aménagements sont toutefois nécessaires…

Un abri, même sommaire

Les veaux doivent avoir un abri. On peut opter pour des igloos mais si l’idée est de faire simple avec des investissements limités, on peut autoconstruire l’abri. D’ailleurs à Trévarez, Ludovic Lagadec qui suit les expérimentations l’affirme : « Nous pouvons pailler moins souvent car les animaux se couchent souvent dehors. » Pour l’orientation de l’abri, privilégier sud-est + un arrimage au sol pour éviter les dégâts en cas de coup de vent.

Il faut également prévoir un système de contention (des cornadis) pour permettre de réaliser les soins en cas de besoin.

Côté coûts, Trévarez affiche pour 2021 : l’achat de 2 igloos de 7 places (4 200 €), de cornadis, l’empierrement, le béton sous les niches, les barrières et l’appenti = 11 400 €, soit 812 €/place.

Du lait, de l’eau et une complémentation

Bien qu’ils se mettent à brouter très tôt (dès 4 semaines), il faut apporter aux veaux une alimentation comme en nurserie : eau, foin et concentré à disposition. Même chose pour le plan lacté : il doit être identique. La conception de lots homogènes simplifie le travail pour l’éleveur (la ferme expérimentale recommande 3 semaines d’écart maximum entre les animaux). Il faudra prévoir dans l’aménagement un appenti pour abriter l’alimentation.

Un accès facilité pour l’éleveur

La zone doit être stabilisée pour en faciliter l’accès, notamment si le lait est distribué au taxi-lait. Et ce n’est pas parce que les veaux sont ensemble dehors qu’il faut les laisser tranquilles, au contraire : « Nous allons dans le parc tous les jours pour que les veaux soient habitués à l’homme et plus dociles », témoigne Ludovic Lagadec.

Pour l’aspect travail, le fait d’avoir les veaux dehors peut permettre de réduire l’astreinte bien qu’il y ait une phase d’accompagnement pour l’apprentissage des clôtures (à adapter là aussi, type clôture à mouton électrifiée) et l’entretien ensuite. « Ils s’habituent à la clôture en 1 ou 2 jours. Je trouve même que c’est plus facile qu’en grand paddock avec des génisses plus âgées à leur première mise à l’herbe. »